Très attendue était la réunion de la FED, dont la présidente Janet Yellen a abandonné le mot "patience" en évoquant la perspective de hausse prochaine des taux directeurs. Bien qu'écartée pour la prochaine réunion de fin avril, cette hausse apparait désormais comme probable dès le mois de juin. Les marchés américains ont réagi positivement aux propos de Madame Yellen, le Dow Jones repassant au dessus de la barre des 18.000 points. Mais la réaction la plus surprenante et la plus violente s'est faite sur le marché des changes, avec un dollar qui s'est mis à baisser. Ainsi le taux de change euro/dollar est remonté à 1.10, furtivement, avant de rebaisser à 1.08. Il était hier à 1.06. Une sorte d'effet Yellen!
A l'origine de ce mouvement, le fait que la Janet Yellen ait insisté sur le ralentissement de l'économie américaine dû à l'appréciation du dollar. Du coup, le produit intérieur brut américain (PIB) ne devrait plus augmenterr que de 2,3% à 2,7% sur un an.
C'est surtout cela qui a soulagé les marchés : même si une hausse des taux est à entrevoir, premièrement elle ne se fera pas à très court terme, et deuxièmement elle ne sera pas très importante vu qu'il n'y a quasiment pas d'inflation (0.6% à 0.8% cette année) et que le PIB ralentit sa croissance.
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Jean-David Haddad
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