Selon Jean-David Haddad, baisse du pétrole finie mais baisse des marchés en simple pause
Article du 25/01/2016
Dans sa chronique de ce lundi matin, notre rédacteur en chef Jean-David Haddad indique que selon ses analyses, la baisse des cours du pétrole serait terminée :
"Au début ce sont les Etats qui ont fait baisser le pétrole. Saoudiens pour pénaliser les américains afin qu'ils arrêtent le schiste et ne puissent pas devenir indépendants sur le plan énergétique. Puis américains (qui ont fait leur deuil du schiste) pour pénaliser les russes afin qu'ils ne puissent pas s'armer comme Poutine le voudrait. Mais en dessous de 35/40$ le baril, la situation devient critique et les états ont intérêt à ce que ça remonte. Ainsi ont-ils tous été pris à leur jeu. Mais les hedge funds, eux, s'étaient engouffrés dans la brèche. Et ils ont continué leur petit jeu de massacre. Donc qui a fait baisser sur la fin ? Les hedge. Et qui contrôle les hedge? Les banques. Or le système bancaire se mettrait en état critique si les compagnies pétrolières s'effondraient. Donc, voilà on siffle la fin de la partie. Et la baisse est finie. Et à postériori, on remarque quelque chose qui crédite cette thèse : lors du précédent krach pétrolier, de juillet 2008 à février 2009, le baril avait perdu -74% en ligne droite. Cette fois, entre son plus haut de mai 2014, et son plus bas de la semaine passée, il a perdu.... 74%! Etonnant non? Surtout quand on sait à quel point les hedge se basent sur des algorithmes... Je pense donc que la baisse des cours du pétrole est finie. Au pire des cas, on aura un rappel baissier, un double bottom ou W pour venir tester le support avant de repartir."
Il rajoute ensuite que cette baisse devrait laisser des séquelles dans l'économie. La titrisation des créances en faisant partie. Les faillites aussi. Un ralentissement de la croissance dans les pays de l'OPEP également. Sans parler de la Russie. Quel impact ces séquelles auront sur l'économie réelle? Il est encore trop tôt pour y répondre. Mais nous le verrons assez vite en fonction des indicateurs qui seront dévoilés.
En conclusion de la chronique : "Bien que la baisse des prix du pétrole me semble finie, cela ne veut donc pas dire que la baisse des marchés soit elle terminée. Si je reprends l'analogie avec 2002 et 2008 on vient d'avoir un rebond exactement au même moment qu'en 2008. Rebond signant la fin de cet effet janvier inversé. "