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Interview de Dimitri Batsis, PDG de Drone Volt, par JDH

Article du 05/03/2016
JDH a rencontré le PDG de Drone Volt, Dimitri Batsis, ainsi que Jerôme Marsac, un des actionnaires importants de la société, qui s'occupe des questions financières. Voici l'interview de Mr Batsis (à droite sur la photo). Une exclusivité pour les lecteurs de Francebourse :

JDH : Le marché des drones est nouveau, et comme c’est souvent le cas il fait rêver. Pensez-vous que c’est un marché qui a de quoi faire rêver ?

DB : Oui car c’est un marché similaire à ce qu’était internet dans les années 1997/98. Tout le monde en parle mais il est à ses balbutiements. Les vraies applications ne sont pas encore sorties…

JDH : Qu’est-ce qui vous a attiré personnellement sur ce marché pour y œuvrer comme vous le faites ?

DB : La connaissance des produits. Le côté visionnaire qu’il faut avoir au quotidien pour être acteur d’un tel marché

JDH : Sur les 5 ans à venir, quel est le taux de croissance de ce marché estimé par les spécialistes ?

DB : Selon différents cabinets d’étude, il est de 50 à 70% sur les 2 à 3 ans à venir. On n’a pas de prévisions à 5 ans.

JDH : Un certain nombre d’actionnaires craignent néanmoins que, vu le contexte que nous vivons, les états se mettent à durcir les réglementations concernant l’utilisation de l’air par les particuliers et les entreprises. Partagez-vous cette inquiétude ?

DB : Des règles, il en existe déjà. Et on peut dire qu’en France elles sont au maximum de ce qu’elles peuvent être. Ca ne peut pas être pire. Je rajoute qu’un marché fortement réglementé comme celui-là engendre la nécessité de moyens techniques que seuls les professionnels peuvent développer. Donc le fait que ce soit réglementé est plutôt un avantage pour des acteurs comme Drone Volt. Cela augmente les barrières à l’entrée.

JDH : Concernant Drone Volt à présent, pouvez-vous nous expliquer quelles sont les applications des drones que vous fabriquez ?

DB : Nous fabriquons par exemple des drones spray permettant d’arroser les toits. Des drones destinés à pulvériser les nids à frelons. Des drones permettant d’embarquer une caméra avec un zoom allant jusqu’à x18… Et bien d’autres applications

JDH : Pour faire très simple, on peut dire que votre chiffre d’affaires double chaque année. Pendant combien d’années encore cela vous parait-il possible ?

DB : Je ne donnerai pas de chiffres mais je suis optimiste et confiant.

JDH : Votre activité est-elle une activité susceptible de générer de fortes marges ?

DB : A vraie dire sur la partie B to C, pas énormément. En revanche sur la partie B to B sur laquelle nous sommes forts, les marges sont confortables.

JDH : A partir de quelle année envisageriez-vous d’être significativement rentable ?

DB : Difficile de répondre précisément. Nous n’envisageons rien mais espérons (nuance) être rentables à partir de 2017.

JDH : Disposez-vous de revenus récurrents ?

DB : Très bonne question. Je me la suis posée. A vrai dire, à ce jour n’en avons pas. Mais nous faisons tout pour en avoir afin de solidifier notre modèle. Nous sommes par exemple en pleine réflexion pour tirer des revenus récurrents sur des opérations de maintenance.

JDH : Quelques mots sur votre présence à l’international ?

DB : Nous avons ouvert le Canada, le Danemark. Nous tissons un maillage international en utilisant des réseaux déjà existants. Cependant le pourcentage de ventes à l’étranger va être modeste au début.

JDH
: Préférez-vous vous développer par croissance interne ou externe ?

DB : Par croissance opportuniste ! Cela dépendra des opportunités.

JDH : Et préférez-vous financer cette croissance par levée de fonds ou par endettement ?

DB : Par levée de fonds.

JDH : Votre société est-elle endettée ?

DB : Modérément : nos crédits sont tous à 5 ou 7 ans et sont inférieurs à nos fonds propres, avec des taux d’intérêts respectivement de 1,2% et 2% par an.

JDH : Avez-vous une idée de la part des actionnaires individuels dans votre capital ?

DB : Ils représentent l’immense majorité, mais les premiers investisseurs institutionnels, les plus audacieux, sont entrés à partir de Novembre 2015 alors que nous n’étions encore qu’ au marché libre. Il y a un gros potentiel avec les rendez-vous très très positifs effectués aux midcap event de Frankurt du 17 février.

JDH : Votre cours de bourse… Vous y prêtez un peu, beaucoup, énormément d’attention ? Ou pas du tout ?

DB : Un peu. Je ne veux pas être obsédé par le cours de bourse car je reste concentré sur la stratégie opérationnelle, sur le développement de l’entreprise ; mais j’y prête quand même une certaine attention.

JDH : Comptez-vous à terme distribuer des dividendes ?

DB : Ce n’est pas pensé à ce jour. Nous allons d’abord nous développer puis nous verrons ensuite.

JDH : Pour finir une question plus personnelle… Quel entrepreneur auriez-vous rêvé d’être ?

DB : Je n’ai pas d’exemple précis. Ce serait une sorte de mélange entre Warren Buffet et Steve Jobs… Un mélange amusant !

JDH : Je vous remercie de cette interview.

Publi-rédactionnel
Nota Bene : Drone Volt ne fait pas appel public à l'épargne.
Nos portefeuilles
Performances actualisées le 01/12/2022
Croissance : 754%
Depuis sa création en 2001
Rendement : 247%
Depuis sa création en 2012
Déposées à la Bibliothèque Nationale de France
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