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Interview de Stephane Conrard, DG de Prodware

Article du 23/05/2019
Suite aux résultats trimestriels et au parcours boursier actuel de Prodware, Jean-David Haddad a rencontré Stephane Conrard pour une interview exclusive.

JDH : Monsieur Conrard, bonjour, et bienvenue pour une nouvelle interview sur Francebourse. Lors de la dernière interview nous avions parlé abondamment des produits. Je propose de nous focaliser cette fois sur les chiffres. Les derniers chiffres de Prodware montrent que vos espérances indiquées lors de nos précédentes interviews semblent se réaliser! Qu'en pensez-vous?

SC : En effet, nous avons réalisé une bonne année 2018, avec l’ensemble de nos agrégats en progression. En conformité avec ce que nous attendions. Hormis le résultat net qui est en repli, mais pour les raisons déjà précisés, à savoir :
-le refinancement de notre dette MLT, ayant eu lieu en Juillet 2018, donc pour la bonne cause
-une dépréciation ponctuelle de nos actifs financiers, due à la mauvaise fin d’année des marchés boursiers.
Donc nous avons bien maitrisé cette année 2018, et cela dans un contexte social marqué en France tandis que la transformation de notre modèle de vente s'est poursuivie (versus, on primice-Saas).

JDH : Sur le premier trimestre 2019, on constate une croissance du CA assez faible mais une nouvelle montée en puissance du SAAS qui génère plus de marges et plus de récurrence. Confirmez-vous?

SC : La croissance sur ce T1, 2019 est de 2,7% en croissance pure, retraitée des acquisitions réalisées en 2018, des sociétés CTAC en Hollande et AIGA en France, nous ressortons à une croissance organique de quasiment 1%. Et cela dans une croissance maintenue et soutenue de nos ventes en mode Saas, en croissance de plus de 10% sur ce T1 2019. C’est une belle performance pour ce début d’année. Et qui confirme notre modèle est son évolution et la récurrence de ce dernier.

JDH : Egalement une montée en puissance de l'international. Cela vous donne-t-il, comme je le pense, plus de sécurisation de votre activité vu que la diversification géographique est un élément important dans la compétition internationale?

SC : Il est en fait dans la stratégie du Groupe de limiter l’ensemble de ces risques. Le risque Pays, étant un des risques auxquels une société doit faire face, pour sécuriser son modèle et ses actionnaires. C’est ce que nous réalisons depuis de nombreuses années. Et cela se confirme par le biais de nos résultats 2018.

JDH : Vous parlez souvent du plan 2016-2021; quel est l'objectif final de ce plan? Y a-t-il un objectif chiffré?

SC : Comme je l’ai rappelé lors de notre réunion annuelle de la SFAF en Mars 2019, nous sommes engagés dans notre plan stratégique, initié en 2016 et qui constituait à prendre en compte la forte évolution de notre modèle de vente (Saas) et à se désengager de nombreuses activités non core business pour le groupe. Choses que nous avons réalisé depuis 2016, afin de concentrer le Groupe sur ses activités et d’améliorer nos marges et notre rentabilité. Nous avons également, au cours de ces 3 dernières années, pris le virage de la transformation digitale au sein de nos services, afin d’accompagner nos clients et de leur proposer des offres adaptées à leurs besoins. Nous continuons aussi à renforcer la présence de nos activités dans des pays où nous devons atteindre des tailles plus importantes. Et également dans des zones géographiques où le potentiel de développement et de rentabilité sont forts. Nous avons aussi durant ces 3 années, mis en place une structure financière en adéquation avec nos souhaits et nous avons sécurisé notre plan prévisionnel de développement. Tout cela en menant, une politique importante de rachat de nos propres actions (PRA), dans un contexte de marché favorable. Donc le déroulement de notre plan se fait dans un bon rythme, soutenu et en lignes avec nos objectifs.

JDH : Certains actionnaires individuels s'interrogent sur les BSA. Où en sommes-nous?

SC : Comme je l’ai déjà rappelé à plusieurs reprises. Il y a des BSA, certes, mais qui en regard de ce qui a été réalisé dans le passé, seront exercés si les cours de Bourse sont en lignes avec leur valeur. Aussi et comme il est indiqué dans nos rapports financiers, le seul potentiel exercice de BSA court terme, pourrait concerner les BSA de 2020, pour 260 000 BSA. Car la date butoir de leur exercice est 2020, mais leur cours d’exercice est proche du cours de Bourse. Aussi, pour le moment, cela n’est pas d’actualité. Enfin, l’ensemble des autres montants de BSA, sont à des échéances très lointaines. Et à des niveaux de cours de Bourse actuel. Donc là encore, il n’y a aucun sujet aujourd'hui.

JDH : Etes-vous déçu du parcours du titre en bourse depuis l'été dernier?

SC : Bien évidemment Jean-David, j’ai consacré beaucoup de temps depuis 2 ans pour expliquer nos modèles, présenter le Groupe. Nous commencions à redresser la valeur boursière de la société et malheureusement, le contexte de marché depuis l’été 2018 qui affecte l’ensemble des capitalisations des small et mid caps est venu contrarier cela. Sans corrélation aucune, avec les bons résultats que nous avons affiché. Le reflux des capitaux provoque ainsi des baisses de marché, dans un marché sans volume. Oui, c’est rageant. Mais c’est la Bourse. Nous allons continuer à travailler, développer et conforter notre modèle. Nous fêtons nos 30 ans en Septembre. Le parcours d’une société ne peut pas s’apprécier sur 6 ou 8 mois. Alors, nous allons redoubler d’effort et revenir à une valeur boursière en ligne avec notre modèle.

JDH : Merci Stephane pour ces propos rassurants et pour cette transparence!

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