Le regain d’intérêt des consommateurs pour la nutrition n’est pas forcément de bon augure pour une partie de l’industrie agro-alimentaire des produits du lait. Car si le marché français des produits laitiers frais a connu une année 2006 meilleure que prévu, la baisse de la consommation s’est nettement faite sentir sur quelques poids lourds tels que le lait UHT demi-écrémé, le beurre en plaquette, les yaourts ou encore les fromages à pâte molle.
A l’inverse certains micro secteurs ont le vent ne poupe : le lait bio, les beurres moulés ou allégés, les yaourts à boire, les fromages AOC, les fromages de chèvre et de brebis…
C’est le constat que dresse l’Association de la transformation laitière française (Atla), qui représente 320 entreprises privées et coopératives du secteur.
Malgré tout, le solde commercial des produits laitiers français reste positif : 2,4 milliards d’euros en 2006. En 2006, les industriels laitiers ont réalisé un chiffre d’affaires de 24,2 milliards d’euros. La filière laitière française compte un peu plus de 110000 fermes et emploie 400000 personnes.
L’inquiétude provient également de la baisse des exportations, qui pourrait être accélérée par de nouvelles normes européennes. Les fromages représentent 50 % des exportations de produits laitiers (4,5 milliards d’euros en 2006).
