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Gazprom : Le gazier russe a les dents longues

Article du 10/06/2008

On connaît l’appétit du géant russe : conquête de nouveaux marchés, multiplication des sources d’approvisionnement, érection de villes entièrement payées par le groupe, création même d’une milice. Avec pour objectif final : devenir le numéro un des entreprises mondiales d’ici huit ans , y compris des entreprises non énergétiques, a déclaré le patron du géant gazier, Alexeï Miller, en marge d’une rencontre d’hommes d’affaires à Deauville.
Un dessein qui devrait être servi, selon le souhait du dirigeant, par une capitalisation boursière de 1 000 milliards de dollars à cette date, contre 343 milliards actuellement. Gazprom devrait quadrupler sa capitalisation actuelle pour atteindre cet objectif équivalent au double d’Exxon Mobil.
Gazprom est déjà premier producteur mondial de gaz et, selon Alexeï Miller, première société énergétique « en terme de ressources » d’hydrocarbures. Le producteur de gaz et de pétrole bénéficie notamment de la flambée des prix des hydrocarbures, avec un baril de pétrole qui pourrait s’élever jusqu'à 250 dollars, a prédit le dirigeant russe. Les prix du gaz, indexés sur ceux de l’or noir, pourraient eux aussi augmenter. Pour l’heure, Gazprom vend son gaz à l’Europe 410 dollars les 1 000 mètres cubes.
Le président de Gazprom entend miser aussi sur le marché intérieur russe qui va devenir « prioritaire » par rapport au marché des exportations ainsi que sur ses actifs pétroliers.
Le groupe entend « consolider » les sociétés pétrolières acquises afin de produire « jusqu’à 100 millions de tonnes de pétrole par an » à partir de 2020. A cet égard le directeur général à l’export du groupe, Alexander Medvedev, n’a pas exclu que Gazprom entre au capital du groupe pétrolier russo-britannique TNK-BP dont les actionnaires sont en grave conflit depuis plusieurs mois. L’entrée de Gazprom dans TNK-BP permettrait à l’Etat russe de mettre la main sur de vastes ressources pétrolières. TNK-BP est le troisième producteur de pétrole brut en Russie.
Gazprom entend aussi devenir « l’opérateur énergétique de référence » du marché français, dont il ne contrôle aujourd’hui qu’1 %. Pour Gaz de France, premier opérateur aujourd’hui en France, Gazprom est à la fois « un concurrent et un partenaire ». Le contrat qui lie GDF à Gazprom, et qui a été renouvelé en 2006, illustre bien cette interdépendance : Gazprom livrera jusqu’en 2030 12 milliards de mètres cubes de gaz par an à GDF qui, en échange, rétrocèdera à Gazprom 1,5 milliard de m3 pour alimenter la filiale de distribution de Gazprom en France.

Francebourse.com, avec AFP
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