Difficile d’y échapper en cette période. Naturels ou artificiels, parés de boules et de guirlandes multicolores, floqués de neige artificielle ou bien, nouveauté, avec des fibres optiques qui changent de couleurs par intermittence, au-delà du symbole, les sapins sont aussi un élément économique majeur.
L’année dernière, les Français ont acheté pour plus de 108 millions d’euros de sapin naturel. Chaque année, environ six millions d'arbres sont ainsi vendus en décembre, bien que le chiffre soit en baisse. On retrouve principalement deux espèces, le nordmann, qui perd moins ses épines, et l’épicéa. Le prix moyen est de 19 euros. Un nordmann de 2 mètres vendu 40 euros a représenté une immobilisation financière de 7 à 8 ans pour les producteurs ! Si la graine ne vaut que 35 centimes, la production, l’entretien … sont coûteux. Or, par sapin entretenu, les producteurs n’empochent au final que de 0,5 euro à 1 euro alors que les grandes surfaces font une marge de 7 à 8 euros par arbre. Le Danemark est le premier exportateur d’Europe de sapins.
Un peu plus chers mais pratiques, les sapins artificiels ont le vent en poupe. Par souci de protéger les forêts – le plastique reste toutefois un polluant – ou de s’épargner la corvée des épines. En 2005, leur vente a représenté un total de 18,7 millions d’euros.
Le commerce des sapins est de plus en plus concurrentiel. Les hypermarchés et les grandes enseignes de bricolage restent les lieux privilégiés d’achat des sapins avec près de 40 % des ventes. Les pépiniéristes et les marchés ambulants totalisent près de 18 % des ventes. Enfin Internet a fait son entrée dans le marché : 80 000 arbres de Noël ont été vendus en ligne.
