Hier, la Russi a présenté son nouveau bébé : le premier exemplaire du Superjet 100 de Soukhoï, premier avion civil de ce constructeur destiné au marché mondial et fer de lance de ses ambitions retrouvées dans un secteur jugé très porteur.
Ce jet régional de 100 places vise la certification en 2008 des autorités américaines et européennes, un prélude indispensable à une carrière internationale.
Au-delà de la performance technique, cet avion signe le renouveau de la Russie dans ce domaine. La sortie de « ce premier avion de la nouvelle Russie est d’une grande importance, un projet prioritaire, car personne ne peut se contenter du marché intérieur dans une économie mondiale » a déclaré le premier vice-Premier ministre de la Fédération de Russie, Sergueï Ivanov.
Le Superjet 100 est aussi le symbole d’une alliance entre la Russie et les plus grands industriels occidentaux du secteur tels que Boeing, Alenia (groupe italien Finmeccanica) qui a même pris 25 % du capital de Soukhoï Aviation civile en juin 2007, Snecma et Thales.
Pour réussir sur le marché mondial où Illiouchine et Tupolev avaient échoué sous l’ère soviétique, le groupe russe Soukhoï a déjà engagé plus d’un milliard de dollars dans le développement de cet avion à commandes de vol électriques, assemblé dans une usine passée à l’heure du numérique.
Soukhoï s’est aussi adapté aux normes de gestion des programmes et de coûts de ses partenaires occidentaux, estiment les responsables de Safran, Thales et Alenia.
Air France a déjà manifesté son intérêt pour ce nouvel appareil.
