448 millions d’euros de bénéfices net en 2006/2007, en progression de 152%. Les nouveaux chiffres d’Alstom, qui est passé au bord de la faillite en 2003, confirment le redressement financier du groupe.
Cependant, le profit demeure inférieur aux attentes des analystes qui tablaient sur 484 millions d'euros. Une déception qui devrait être compensée par l'annonce d'un bénéfice opérationnel de 957 millions d'euros.
Le groupe d’équipement ferroviaire et d’énergie publique, dirigé par Patrick Kon, va reprendre sa politique de dividende et proposer à ses actionnaires 0,8 euro par action au titre de l’exercice 2006/2007.
Alstom revient de loin. Très endetté, le groupe avait accusé une perte historique de près de 1,4 milliard d'euros sur l'exercice 2002-2003, contre 139 millions d'euros de bénéfice un an plus tôt. A l'été 2003, l'Etat a volé à son secours, prenant 21% de son capital, après avoir négocié avec Bruxelles un plan de sauvetage passant par des cessions et des milliers de suppressions d'emplois. En avril 2006, Bouygues est entré au capital en rachetant la part de l’Etat, devenant un allié solide d’Alstom.
Selon les chiffres 2006/2007, la dette nette a été divisée par deux, passant à 64 millions au 31 mars 2007 contre 1,248 milliard un an plus tôt.
Le groupe affiche par ailleurs un carnet de commandes de 32 milliards d'euros (soit 27 mois de chiffre d'affaires), en progression de 34% par rapport à l’année précédente.