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Politique : bureaux à louer, Place du Colonel Fabien

Article du 27/06/2007

Hors de questions pour le parti communiste français de se défaire de ses biens. Pourtant avec seulement 1,93% des voix lors de l’élection présidentielle, le PCF ne sera pas remboursé de l’intégralité des frais de campagne. Certes le parti reconnaît une situation financière « tendue », mais il exclut toute vente de ses « bijoux de famille », que ce soit son siège signé Niemeyer ou sa tapisserie de Fernand Léger. En revanche, il pourrait être amené à réduire le nombre de ses permanents.
Si le PCF n’a « aucune intention de céder son siège du Colonel Fabien », célèbre oeuvre de l'architecte brésilien Oscar Niemeyer, devenu emblème du parti, en revanche, une partie de l’immeuble pourrait être louée.
Deux étages seront donc loués pour assainir la situation financière du parti, a indiqué son trésorier Jean-Louis Frostin. « On est à la recherche de locataires intéressés » parmi des « structures professionnelles » ou liées à « l’économie sociale »(comme des associations, des mutuelles), a-t-il précisé.
Le parti n'a pas non plus l'intention de céder la tapisserie de Léger (« Liberté j'écris ton nom ») qui orne un mur du 5ème étage du siège, où se trouvent les bureaux de la direction, a-t-il souligné.
Le PCF a déjà prêté pour trois ans renouvelable la célèbre « Joconde à la moustache » (L.H.O.O.Q) de Marcel Duchamp au centre Georges Pompidou, mais à titre gracieux, a précisé Jean-Louis Frostin.
De son côté, le quotidien l’Humanité, dont le PCF est l’actionnaire de référence (à hauteur de 40 %), étudie la vente de son immeuble à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), également oeuvre d’Oscar Niemeyer.
Seule oeuvre que le parti est prêt à céder : un vitrail de Fernand Léger de trop grande dimension, impossible à exposer pour le parti, mais le musée d'art moderne de la ville de Paris n'en a pas voulu.
Le PCF s'est déjà délesté de deux immeubles en région parisienne: son centre de formation professionnelle à Essonne vendu en 2004, et un immeuble Boulevard Blanqui en janvier dernier, pour des raisons de « gestion » qui au passage ont renfloué les finances.
La campagne présidentielle du PCF a coûté 4,6 millions d'euros (5,5 si on y ajoute les dépenses des fédérations). Compte tenu du score inférieur à 5% obtenu de Marie-George Buffet, le remboursement de l'Etat se limite à 800 000 euros. Le reste a été « préfinancé » et « provisionné », a souligné Jean-Louis Frostin qui a rappelé aussi une souscription de 550 000 euros des militants.

Francebourse.com, avec AFP
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