Chine : L'industrie chinoise fait exploser les prix du transport maritime mondial
Article du 07/09/2007
Qui dit augmentation de la quantité de marchandises à transporter dit un besoin accru en moyen de transport.
Et les porte-conteneurs sont de plus en plus nombreux à se croiser sur les principales routes maritimes mondiales. Le trafic augmente chaque année de près de 10 % par an (contre 5 % en moyenne pour le trafic maritime global).
Les frets maritimes pour le transport de marchandises sèches (minerais, charbon, métaux, céréales...) alignent les records depuis plusieurs semaines, la flotte mondiale ne suffisant pas à absorber un trafic qui a connu une forte expansion avec l’industrialisation chinoise.
L’indice composite Baltic Dry Index (BDI), moyenne des prix pratiqués sur 24 routes mondiales de transport en vrac de matières sèches, a atteint jeudi 8 270 points, un niveau jamais observé depuis sa création en 1998.
La flambée des prix est un problème de capacité de transport, la flotte mondiale n’étant plus adaptée au volume du trafic maritime. Les importateurs sont prêts à payer le prix fort pour réserver un bateau, ce qui fait grimper les prix. La Chine en premier lieu, puisque, pour faire tourner son industrie, elle importe d’énormes quantités de minerai de fer et de charbon pour produire de l’acier nécessaire.
Une pénurie de blé dans plusieurs régions du monde a aussi contribué à doper le transport maritime. Les Etats-Unis sont le seul endroit où l’on trouve du blé en ce moment. Pour faire baisser leur facture, certains importateurs de céréales optent pour un transport par conteneurs, normalement réservé aux vêtements ou aux produits informatiques.
Enfin, la congestion des ports en Australie, un des principaux producteurs de charbon et minerai de fer et un gros fournisseur de l’Extrême-Orient, exacerbe les tensions sur l’offre de transport.
Les chantiers maritimes ne devraient pas chômer : la flotte mondiale de navires transportant des matières sèches va augmenter de 5,5 % cette année, estime Sverre Svenning, analyste de l’agent Fearnleys. Mais cela ne devrait pas suffire à répondre aux besoins.
