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Santé publique : Des animaux et des hommes

Article du 20/09/2007
Cet été, la découverte de plusieurs foyers infectieux en Grande-Bretagne a fait renaître le spectre d’une épidémie massive de fièvre aphteuse. L’ampleur de la dernière pandémie, entre février et septembre 2001, avait traumatisé la Grande-Bretagne : 2 030 cas avaient été identifiés et plus de six millions d’animaux avaient été abattus, puis brûlés sur des bûchers géants.
De son côté, la grippe aviaire continue de menacer en Asie et même en Europe puisque fin juillet encore des oiseaux porteurs du virus H5N1 ont été retrouvés en France et en Allemagne.
La FAO, l’organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture, lance une alerte : la transformation profonde de la production animale pourrait se traduire par une augmentation du risque de transmission de maladies des animaux à l’homme.
« Le risque de zoonoses s’intensifiera à l’avenir, compte tenu de la montée démographique et de la croissance de la population animale, des changements dynamiques de la production animale, de l’émergence de réseaux agro-alimentaires mondiaux et de l’accroissement sensible de la mobilité des hommes et des marchandises », analyse la FAO dans un document intitulé Production animale industrielle et risques sanitaires mondiaux.
Et de mettre en garde : « la concentration excessive d’animaux dans de grandes unités de production industrielle est à éviter, et il faut envisager des investissements pour renforcer la biosécurité et améliorer la surveillance des maladies afin de sauvegarder la santé publique ».
Or l’élevage massif a pris le devant sur les petites exploitations agricoles. Ne serait-ce que parce qu’à mesure que les pays s’enrichissent et que la population continue de croître, la demande de viande et autres produits de l’élevage grimpe, selon la FAO.
Du coup, pour satisfaire cette demande accrue de produits carnés, production et densité animale ont considérablement augmenté, souvent à proximité des centres urbains.
La tendance à l’industrialisation de la production animale s’observe aussi dans les pays en développement, où les systèmes traditionnels sont remplacés par des unités intensives, en particulier en Asie, en Amérique du Sud et dans certaines parties de l’Afrique.
Et, avertit la FAO, le déplacement d’animaux et la concentration de milliers d’animaux confinés accroissent la probabilité de transfert de pathogènes.
La FAO rappelle donc un certain nombre de principes de base : « les sites de production ne devraient pas être bâtis à proximité d’établissements humains ou de populations d’oiseaux sauvages ; les fermes devraient être régulièrement nettoyées et désinfectées ; les mouvements de personnel et de véhicules devraient être contrôlés et les employés formés aux mesures de biosécurité. »
Des mesures pourtant appliquées en Europe qui n’échappe pas à certaines influenza on l’a vu et bien souvent inconnues dans les pays les plus pauvres.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet
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