Le voyage du Président Chirac à Pékin devrait rapporter une bonne moisson de contrats à la France. Airbus, dont le ciel s’est assombri depuis quelques semaines, vient d’obtenir un peu de répit. La Chine devrait acheter 150 appareils A 320, pour une valeur de dix milliards de dollars, et a signé une lettre d’intention pour prendre une option sur 20 exemplaires du futur A350, s’il est lancé.
Le programme du gros porteur A350 pâtit actuellement des difficultés de son grand frère, l’A380. Il a pourtant déjà reçu 120 commandes. Ce moyen courrier devrait être un challenger du 787 Dreamliner, de Boeing. Disponible dès 2012, l’A350 sera de conception entièrement nouvelle, avec un nouveau fuselage, plus large, procurant davantage d’espace et de confort. Il offrira des avantages en termes de rentabilité, respect de l’environnement et niveau sonore.
La commande chinoise arrive donc à point nommé pour l’avionneur européen qui espère bien concurrencer son rival américain qui, pour l’instant, représente les deux-tiers de la flotte chinoise.
Airbus devrait également s’installer en Chine, a confirmé son patron Louis Gallois, en déplacement à Pékin avec la délégation française, en construisant une chaîne d’assemblage des A320 à Tianjin, dans le nord du pays, d’ici 2009. Elle emploiera 500 personnes dont 150 ingénieurs. Ce sera la première usine d'assemblage hors d'Europe de l'avionneur européen.
Autre bonne nouvelle pour l'avionneur: la nouvelle compagnie low-cost américaine Skybus a passé une commande ferme de 65 Airbus A319, pour un montant catalogue d'environ 3,9 milliards de dollars, selon Airbus. Les 215 commandes fermes enregistrées aujourd’hui représentent l'équivalent des chiffres enregistrés sur les neuf premiers mois de l'année pour Airbus.
En Bourse, le titre EADS enregistre une progression de 3,99 % à 21,65 euros.
Francebourse.com - Alexandra Voinchet (avec Le Figaro)
