PSA Peugeot Citroën : Christian Streiff prend le volant
Article du 06/02/2007
Après un bref passage aux manettes d’Airbus, Christian Streiff prend aujourd’hui ses nouvelles fonctions à la présidence du groupe PSA Peugeot-Citroën. Christian Streiff succède ainsi à Jean-Martin Folz qui a fait valoir ses droits à la retraite. En 10 ans, ce dernier a fait passer les ventes de PSA de 2,1 millions de véhicules à 3,37 millions, a entamé un développement à l'international, notamment en Chine, en Amérique latine.
Le nouveau dirigeant devra affronter plusieurs défis : maîtriser les coûts, relancer l'innovation et redresser la marge opérationnelle tombée à 2,4 % au premier semestre 2006 en raison de la hausse des prix des matières premières et de la faiblesse des marchés en Europe de l’Ouest (érosion des ventes et concurrence exacerbée dans un marché européen en stagnation). Les résultats annuels 2006 de Peugeot seront d’ailleurs publiés demain.
Le deuxième constructeur automobile européen affichait en 2005 une part de marché de 14,3 %. PSA prévoit de renouer avec la croissance en 2007 et entend profiter du rebond des ventes en Europe grâce à l’impact en année pleine de nouveaux véhicules.
L’arrivée de Christian Streiff est attendue comme un catalyseur pour mettre fin à cinq années de stagnation du cours de Bourse. On attend aussi de lui un élan sur la conception des véhicules afin de sortir des automobiles en adéquation avec le marché et également de dynamiser les réseaux commerciaux à l’international. Enfin, il lui faudra aussi repenser entièrement la chaîne des sous-traitants.
D’autres modifications devraient être apportées au sein de la direction du groupe : Claude Satinet, directeur général de Citroën, serait remplacé par Gilles Michel, actuellement directeur plates-Formes, techniques et achats. Grégoire Olivier, PDG de Faurecia depuis cinq mois, quitterait ses fonctions au sein de la filiale pour rejoindre l’équipe de direction du constructeur automobile. Robert Peugeot, directeur innovation et qualité, rejoindrait pour sa part le conseil de surveillance.
