En quelques semaines, le coût de raffinage du pétrole a été multiplié par 4. Ce mouvement, discret mais massif, est passé sous les radars. Pourtant, ses conséquences boursières pourraient être majeures.
Une hausse fulgurante et silencieuse
Les chiffres de l’Union Française des Industries Pétrolières (UFIP) sont sans appel. Le 9 avril 2025, le coût du raffinage s’élevait à 13,38 € par tonne. Le 2 mai, il a atteint 54,56 €, soit une multiplication par 4 en trois semaines.
Voici l’évolution :
09/04 : 13,38 €
15/04 : 28,97 €
22/04 : 33,50 €
25/04 : 47,21 €
02/05 : 54,56 €
Ce n’est pas une hausse... c’est une explosion. Et elle n’a rien à voir avec une flambée du prix du baril, qui reste bas (-15% depuis le 1er janvier).
Pourquoi cette hausse ?
Le raffinage est un métier de transformation. Il consiste à convertir le pétrole brut en carburants et produits utilisables : essence, gazole, kérosène, etc. Le coût de raffinage dépend de plusieurs facteurs :
-Le type de brut à raffiner (plus ou moins lourd, plus ou moins soufré).
-La demande mondiale de produits raffinés (en forte hausse en ce moment avec les reconstitutions de stocks post-hiver).
-Les capacités de raffinage disponibles (tensions sur les installations, maintenance).
-Et surtout, le prix relatif des produits raffinés (crack spread) qui peut augmenter indépendamment du prix du pétrole.
Aujourd’hui, nous assistons à un phénomène rare : le brut baisse… mais les marges de raffinage montent en flèche. Le secteur du midstream (raffinage et transport) se trouve donc mécaniquement avantagé.
Quels impacts pour les investisseurs ?
Voici trois conséquences directes à considérer :
Les valeurs du raffinage vont mécaniquement générer plus de marge. Ce sont des machines à cash quand les spreads explosent.
Le marché n’a pas encore intégré ce phénomène. Les financiers classiques sont souvent focalisés sur le baril lui-même. Les récits dominants parlent de “baisse du pétrole”, sans voir la hausse du raffinage. Mais dès que les entreprises présenteront leurs résultats, les médias s'en empareront et les grands cabinets d'analystes seront surpris.
Ce mouvement peut devenir narratif. Si les médias économiques s’en emparent, le récit d’une “pénurie cachée” ou d’un “renchérissement du carburant” pourrait accélérer la revalorisation du secteur.
Notre positionnement : en avance sur la tendance
Chez FranceBourse, nous avons anticipé ce rebond du secteur pétrolier :
Viridien a déjà été recommandé avec un gain net de 58% entre avril 2024 et mars 2025, puis il est revenu récemment en portefeuille après sa baisse.
Nous avons par ailleurs plusieurs autres valeurs en portefeuille sur le secteur.
En réalité, le marché n’a pas encore compris ce qui se joue. Le baril baisse, mais les marges de transformation flambent. Et ce sont les groupes intermédiaires du pétrole qui empochent la différence.
Le moment est venu d’ouvrir les yeux, de regarder les chiffres… et d’agir.
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