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Euro fort : La Chine en ligne de mire

Article du 09/10/2007

Lors de la réunion de l’Eurogroupe hier, les ministres des Finances de la zone euro ont concentré leurs critiques sur la Chine, faute de pouvoir se mettre d’accord sur un message dur à l’encontre des Etats-Unis ou du Japon.
La question de l’appréciation spectaculaire de la monnaie unique est au cœur de toutes les discussions. Pourtant, les ministres divergent sur l’impact réel de l’euro fort sur leurs économies. Pour l’Allemagne, « un euro fort est mieux qu’un euro faible », commente Peer Steinbrück. Aucune préoccupation non plus du côté néerlandais : « toute l’idée de l’Union monétaire était de faire un euro fort. Maintenant que c’est un euro fort, je pense que nous devrions être contents », juge le ministre Wouter Bos.
A contre-pied, la France, désormais suivi par l’Italie, ne cachent pas leurs inquiétudes. Leurs exportations se trouvent pénalisées par l’euro fort.
Devant cette incapacité à trouver un discours commun, hier les ministres de l’Euroland ont préféré se pencher sur le cas chinois. Ils ont annoncé une visite au sommet et sans précédent en Chine « d’ici la fin de l’année » pour évoquer les problèmes de change avec Pékin.
Pékin est régulièrement accusé de maintenir sa monnaie à un niveau artificiellement bas pour soutenir ses exportations et sa croissance économique. Ce qui pousse l’euro à la hausse par contrecoup.
« Il est souhaitable, dans les économies émergentes disposant d’excédents des comptes courants importants et grandissants, notamment la Chine, que leurs taux de change effectifs évoluent de manière à ce que les ajustements nécessaires aient lieu », a affirmé l’Eurogroupe.
Plus largement, les treize pays de la zone euro ont estimé que les taux de change « devraient refléter les fondamentaux économiques » et que « la volatilité excessive et les mouvements désordonnés » sur les marchés des changes « sont indésirables ».
Mais si la visite au plus haut niveau en Chine constitue une nouveauté, l’essentiel des conclusions de l’Eurogroupe sur les changes ne fait que reprendre les termes diplomatiques des communiqués les plus récents du G7.
Sur le dollar, les pays de la zone euro se sont contentés de se féliciter des récentes déclarations du gouvernement américain en faveur d’un dollar fort, dans un appel implicite à Washington à mettre ses paroles en actes et à favoriser une remontée du billet vert.
Concernant le Japon, les ministres des Finances se sont bornés à émettre l’espoir que la reprise économique en cours dans l’archipel se traduise par une appréciation du yen. Le Japon est soupçonné comme les Etats-Unis de s’accommoder pleinement de la faiblesse de sa monnaie, qui soutient les exportations nationales.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
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