Les industriels allemands s’inquiètent des conséquences d’une éventuelle grève du transport ferroviaire, eux qui transportent « chaque année » 25 % de leur matériel par le rail, « sur 10 millions de tonnes de matériels ». Soit 2.000 wagons par jour, a indiqué à l’AFP un porte-parole du premier constructeur automobile européen, Volkswagen.
Idem pour les sidérurgistes, en pleine saison haute de production.
La compagnie publique de chemins de fer Deutsche Bahn, dont la filiale de fret Railion est leader européen, indique transporter chaque jour par rail l’équivalent de 100 000 poids lourds.
Un tribunal du travail avait interdit début octobre à GDL, engagé depuis des mois dans un bras de fer avec Deutsche Bahn sur des questions de statut et de salaires, de faire grève ailleurs que sur les trains de passagers régionaux. Ce jugement doit être examiné en appel aujourd’hui par le tribunal de Chemnitz (Saxe, est).
GDL a indiqué vouloir, en cas de levée de cette décision, faire grève dans un premier temps dans le fret. La prochaine étape serait une grève sur le réseau grandes lignes, a déclaré à l’édition internet du Spiegel la porte-parole de GDL, Gerda Seibert. Une grève du fret pourrait donc être lancée dès demain. Une grève dans les grandes lignes ne suivrait que dans un deuxième temps, si Deutsche Bahn ne fait pas de nouvelle proposition à GDL, a précisé la porte-parole du syndicat au Spiegel.
En Allemagne, 50 % du minerai de fer importé est transporté par le rail, tout comme 35 % du charbon importé et 30 % de la production de tôle d’acier, très importante pour la puissante industrie automobile allemande.
