Publicité : Le patronat de la presse demande de la « stabilité réglementaire »
Article du 27/12/2007
Le président de la fédération nationale de la presse française, Michel Comboul, a demandé aux pouvoirs publics de la « stabilité réglementaire » en matière de publicité, dans un entretien aux Echos paru hier.
Michel Comboul, s’inquiétant du projet d’assouplissement des règles publicitaires à Radio France, a profité de cette tribune pour expliquer que la libéralisation du marché en 2007 avec l’ouverture de la publicité télévisée à la grande distribution avait fait perdre des millions d’euros à la presse régionale et avait déstabilisé « profondément l’économie des journaux ».
« Grosso modo, la presse quotidienne régionale a perdu un tiers de ses recettes publicitaires extralocales. Soit un manque à gagner en valeur brute autour de 30 millions d’euros, dont 70 % peuvent être attribués à la mesure imposée par Bruxelles », estime-t-il. Interrogé sur les regroupements qui s’intensifient dans la presse quotidienne régionale, Michel Comboul estime que « c’est la conséquence de la trop faible rentabilité des entreprises » du secteur. « Si on veut que ce mouvement ne s’amplifie pas, il faut que les salariés acceptent des réformes de structure : les masses salariales doivent baisser », ce qui passe par « de la modération salariale », analyse-t-il.