Pakistan : Incertitudes sur le maintien des législatives
Article du 31/12/2007
A l’heure actuelle, les autorités pakistanaises, sous la houlette de la commission électorale, planchent sur le maintien ou le report des élections législatives initialement prévues pour le 8 janvier prochain. Si hier le report semblait acquis, rien n’était moins sûr ce matin.
Le PPP, étêté depuis la mort du leader Benazir Bhutto dans un attentat jeudi dernier, a retrouvé une nouvelle figure de proue en la personne du fils de l’ex-Premier Ministre pakistanais. Mais à 19 ans, Bilawal Bhutto manque d’expérience. Et c’est le veuf de Benazir Bhutto, nommé co-président du mouvement, qui en tiendra probablement les rênes.
Reste que le parti de l’ex-Premier ministre défunte a fait savoir hier qu’il entendait participer aux élections.
L’autre parti d’opposition, emmené par Nawaz Sharif, est également favorable à un maintien du scrutin.
Pour les partisans du report en revanche, la mort de Benazir Bhutto et les émeutes meurtrières (environ 38 morts) qui ont émaillé les trois jours de deuil national ont « défavorablement affecté » le processus électoral.
Les élections sont pourtant un enjeu de taille dans un pays au bord du chaos politique, fort de 160 millions d’habitants, seule puissance nucléaire du monde musulman connue et allié-clé des Etats-Unis dans sa « guerre contre le terrorisme ».
Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner se rendra demain au Pakistan à la demande du président Nicolas Sarkozy afin de « témoigner de (la) solidarité » de la France.
