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Zone euro : La France et l’Italie rappelées à l’ordre sur leurs déficits

Article du 30/01/2008
La Commission européenne a appelé mercredi la France et l'Italie à être « plus ambitieuses » dans leurs efforts de réduction des déficits publics, pour éviter qu'ils dépassent à nouveau les limites autorisées par le Pacte de stabilité européen.
« L'analyse des programmes de stabilité actualisés de la France et de l'Italie montre que ces pays doivent être plus ambitieux dans leurs efforts pour parvenir à leur objectif à moyen terme d'équilibre de leurs finances publiques », a souligné la Commission dans un communiqué.
« Cela nécessitera que la France réduise substantiellement ses dépenses publiques », qui restent actuellement très élevées, autour de 53% du Produit intérieur brut (PIB), ajoute la Commission.
Quant à l'Italie, elle devra « faire des progrès plus rapides en 2008 », estime-t-elle.
L'Italie prévoit un déficit public d'environ 2% en 2007 contre 4,4% en 2006, grâce à l'amélioration des rentrées fiscales, après avoir dépassé pendant plusieurs années le seuil des 3% du PIB prévu par le Pacte européen de stabilité.
L'Italie reste cependant avec la France en queue des pays de l'Union européenne en termes de réduction des déficits publics.
La France, elle, prévoit un déficit de 2,4% du PIB en 2007 et 2,3% en 2008, puis de 1,7% en 2009.
Selon ce scénario, les finances publiques ne renoueraient avec l'équilibre qu'en 2012, alors que les pays de la zone euro se sont engagés en avril 2007 à atteindre cet objectif d'ici 2010.
Les recommandations émises par la Commission doivent ensuite être soumises aux ministres des Finances de l'UE.
Elles interviennent pour l'Italie dans un contexte politique troublé : le Premier ministre Romano Prodi, qui a réussi à améliorer nettement les comptes publics du pays, vient de jeter l'éponge après vingt mois en poste.
Le dirigeant de la droite italienne Silvio Berlusconi, à qui Romano Prodi avait succédé, est donné favori pour devenir le nouveau chef du gouvernement en cas d'élections anticipées.
La France affirme de son côté vouloir poursuivre ses efforts de réduction des déficits. Mais les relations avec Bruxelles, peu convaincu jusqu'ici, se sont tendues ces derniers mois.
Le gouvernement français appelle la Commission et ses partenaires européens à la patience en arguant que les réformes économiques et sociales engagées amèneront davantage de croissance et permettront au bout du compte de réduire les déficits.

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