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Bourse de Paris : Le CAC 40 termine en hausse

Article du 21/02/2008

Mnemo : PXI


La Bourse de Paris était en forte hausse cet après-midi, le CAC 40 se situant aux alentours des 4 900 points, ce qui lui permettait de combler ses pertes importantes de la veille (mercredi, le CAC 40 a cédé 1,49 %), aidé par de bonnes nouvelles de sociétés.
« On remarque au terme des publications de résultats que les entreprises françaises ont réalisé un bon quatrième trimestre dans un marché très difficile et que leurs prévisions pour 2008 ne sont pas mal, alors que les instituts de conjoncture et les consommateurs ont une confiance au plus bas », a expliqué à l’AFP un vendeur d’actions parisien. « On profite de bonnes nouvelles de sociétés et de beaucoup de rachats de positions à découvert » de la part de ceux qui avaient parié sur la baisse.
Ce soir, l’indice du CAC 40 grimpe de 0,96 % à 4 858,85 points.

La Bourse de New York a ouvert en hausse ce jeudi, l’espoir d’une possible baisse des taux d’intérêt en mars aux Etats-Unis favorisant les achats. Confrontés au durcissement des conditions d’octroi du crédit, « les investisseurs sont de plus en plus persuadés que la Fed va de nouveau baisser ses taux en mars », explique Lindsey Piegza, analyste chez FTN Financial.
Forts de cette interprétation, les investisseurs ont déjà fait fi hier d’une accélération de l’inflation, permettant ainsi à Wall Street de terminer dans le vert : le Dow Jones a pris hier 0,73 %, le Nasdaq 0,91 % et le SP 500 0,83 %.
Ce soir, vers 17h30, le Dow Jones cédait 0,3 % à 12 389,73 points tandis que le Nasdaq reculait de 0,02 % à 2 326,65 points.

Aux Etats-Unis, la Fed a abaissé ses prévisions de croissance pour 2008, précisant que les risques pesant sur la croissance allaient demeurer même après l’assouplissement du loyer de l’argent auquel elle a procédé, ramenant son principal taux directeur à 3 %.
La Fed anticipe désormais une croissance américaine dans une fourchette de 1,3 % et 2 %, ce qui est nettement inférieur au potentiel de croissance des Etats-Unis.
Les craintes de récession ont été renforcées par le plongeon de l’indice mesurant l’activité industrielle de la région de Philadelphie (nord-est des Etats-Unis) en février. L’indice de la Réserve Fédérale de Philadelphie tombe à son plus bas niveau depuis 2001. Il était attendu à - 11 et chute à - 24. Un indice négatif signifie une contraction du secteur manufacturier dans la région.
« En tombant à - 24 points alors que le marché attendait - 10 points, on ne peut pas dire que c’est une bonne nouvelle pour l’économie, mais ce n’est qu’une enquête », commente Briefing.com.
En revanche, l’indice composite de l’activité économique, censé donner un aperçu de l’état de l’économie dans les mois à venir, est ressorti conforme aux attentes en janvier, en baisse de 0,1 %. En décembre, cet indice avait déjà reculé de 0,1 %.
La baisse moins forte qu’attendu des demandes hebdomadaires d’allocations chômage, tombées à 349 000, indique que l’économie n’est pas encore près d’entrer en récession, ajoute Lindsey Piegza. Le nombre de demandes de la semaine précédente a été révisé à la hausse de 348 000 à 358 000.
Au cours de la semaine qui s’est terminée le 15 février, les stocks de pétrole brut ont augmenté de 1,1 million de barils, en ligne avec le consensus. Les réserves de produits distillés ont diminué de 4,5 millions de barils. Les stocks d’essence ont progressé de 4,2 millions de barils.

En France, on notera que l’inflation a atteint en janvier son plus haut niveau depuis 1992, à + 2,8 % sur un an. Ce taux amputera mathématiquement le pouvoir d’achat des ménages, au risque de freiner la consommation et la croissance début 2008. Mais l’INSEE s’attend toujours à ce que les ménages français, dont le taux d’épargne a battu des records l’an dernier, mettent en 2008 un peu moins d’argent de côté pour pouvoir continuer à consommer au même rythme que par le passé.
Selon l’institut, les prix à la consommation de l’ensemble des ménages ont en moyenne diminué de 0,1% en janvier par rapport à décembre mais ce léger repli est lié principalement aux soldes de janvier qui ont réduit les prix dans l’habillement (-7,4 %, + 0,5 % sur un an). A l’inverse, les prix de l’énergie (+ 0,8 %, + 12,3 % sur un an) et de l’alimentation (+1,4 %, + 4,2 % sur un an) continuent de grimper.

Autre statistique du jour : la balance des comptes courants de la zone euro fait ressorti un excédent de 15 milliards d’euros (chiffre encore provisoire), annonce la Banque centrale européenne (BCE). En 2006, cette balance avait accusé un déficit de 13,6 milliards.

A suivre demain du côté des publications chiffrées : les dépenses de consommation des ménages français pour janvier, l’enquête de conjoncture dans l’industrie pour février et les entrées de commandes dans l’industrie de la zone euro en décembre.

L’euro gagne 0,48 %, à 1,4779 dollar pour un euro. Le billet vert souffre du renforcement des anticipations d’assouplissement de la politique monétaire américaine.

Le pétrole perd 0,67 % à 99,33 dollars.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP

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