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Bourse de Paris : On frôle les 5 000 points

Article du 13/05/2008

Mnemo : PXI


La Bourse de Paris a terminé en progression cette séance, sur un gain de 0,45 % à 4 998,67 points. Le CAC 40 frôle les 5 000 points. Il avait fini en hausse hier, le CAC 40 gagnant 0,32 % à 4 976,21 points.
Le secteur bancaire a pesé sur la tendance avec l’annonce d’une levée de fonds de plusieurs milliards par le Crédit Agricole et les résultats de la Société Générale.

Le FTSE Eurofirst 80 a progressé légèrement de 0,14 % à 4 918,37 points.

Vers 17h30, l’indice Dow Jones recule de 0,73 % à 12 782,52 points et le Nasdaq Composite cède 0,59 % à 2 473,91 points. Les marchés américains ne se seront maintenus que quelques instants dans le vert lors de l’ouverture.

De nombreuses statistiques étaient attendues outre-Atlantique.
Les stocks des entreprises américaines sont ressortis en légère hausse de 0,1% en mars, selon le département du Commerce. La valeur des stocks a atteint 1 470 milliards de dollars en données corrigées des variations saisonnières.
En avril, les ventes au détail ont reculé de 0,2 %. Hors automobile, elles ont progressé de 0,5 %, ce qui est la plus forte hausse enregistrée depuis janvier. Sur un an, les ventes de détail ont augmenté de 2 % en avril et de 4,5 % hors automobile.
La baisse d’avril s’explique en grande partie par le secteur automobile, qui a vu ses ventes reculer de 2,8 % (après - 0,5 % le mois précédent), soit les chiffres les plus mauvais depuis juin 2007. Les stations services aussi ont accusé une baisse de leur chiffre d’affaires (- 0,4 % après + 1,6 %).
Mais si on retire l’automobile et l’essence, les ventes de détail ont progressé de 0,6 % en avril, ce qui est la hausse la plus forte enregistrée depuis novembre. Ailleurs en effet, les commerçants ont presque tous affiché des recettes en hausse, notamment dans les secteurs liés à la maison qui ont beaucoup souffert ces derniers mois de la crise de l’immobilier : + 1,9 % pour les magasins de bricolage/jardinage, + 1,4 % pour ceux d’électronique et électro-ménager et + 0,1 % pour ceux d’ameublement. Les enseignes d’habillement ont vu leurs ventes progresser de 0,7 % et celles de sports et de loisirs de 0,4 %. Le chiffre d’affaires a augmenté de 0,9 % dans les cafés/restaurants. La hausse a atteint 0,5 % dans les magasins d’alimentation et + 0,4 % dans ceux de santé et soins personnels. Enfin les vendeurs par correspondance et sur Internet ont affiché une performance stable et les ventes ont reculé de 0,1 % dans les grands magasins.
Ces chiffres étaient très attendus dans un contexte de craintes récurrentes de récession. Les indices concernant la consommation sont suivis de près car celle-ci représente plus des deux tiers de la croissance américaine.
Autre chiffre : les prix à l’importation ont augmenté en avril de 1,8 %, sous l’effet de la flambée des prix pétroliers et du renchérissement des produits non-pétroliers, selon le Département du Travail. Hors pétrole, les prix à l’importation ressortent en hausse de 1,1 % en avril. Sur un an, les prix à l’importation ont augmenté de 15,4 %, leur hausse la plus forte depuis que l’indice a commencé à être publié en septembre 1982.
Les prix à l’exportation affichent eux une progression de 0,3 %, leur plus faible hausse mensuelle enregistrée depuis septembre.

En Espagne, on notera avec attention que l’inflation a enregistré en avril son premier recul en rythme annuel depuis neuf mois, revenant à 4,2 % contre 4,5 % le mois précédent - la hausse des prix espagnols avait atteint en mars son plus haut niveau depuis 13 ans et affichait le niveau le plus élevé des pays de la zone euro.
Cette décélération des prix s’explique en partie par une baisse d'activité du secteur de l’hotellerie-restauration, ce qui ne rassure guère les analystes concernant la suite.
Autre source d’inquiétude : le ralentissement de la croissance ibérique. Elle devrait en effet avoir fortement ralenti au premier trimestre pour tomber à 0,4 %, ce qui serait son plus bas niveau depuis six ans.

Du nouveau du côté de l’inflation au Royaume-Uni également : elle est montée à 3 % en avril en rythme annuel, selon les chiffres de l’Office national de la statistique. Il s’agit là de son plus haut niveau depuis près de six ans. L’inflation est portée par la flambée des prix alimentaires et de l’énergie.
Ces chiffres qui s'ajoutent à la forte inflation des prix de gros annoncée hier, soulignent le dilemme auquel est confronté la Banque d’Angleterre entre des prix à la hausse et une économie qui ralentit.

A suivre demain mercredi 14 mai :
- aux Etats-Unis : l’indice des prix pour avril et les stocks de pétrole
- en zone euro : la production industrielle de mars
- en France : l’indice des prix pour avril également

A prendre en considération également, les propos du président de la Fed Ben Bernanke qui a estimé, lors de la conférence annuelle de la Réserve fédérale d’Atlanta, que les mesures d’urgence prises par la banque centrale américaine en matière de liquidité avaient permis de soulager les marchés financiers mais que le processus de redressement restait incomplet.
La Réserve fédérale a baissé ses taux d’intérêt de 3,25 points de pourcentage depuis la mi-septembre 2007 et a injecté des milliards de dollars dans les marchés financiers pour éviter que la crise déclenchée par l’effondrement du marché des « subprime » n’aboutisse à un assèchement total du crédit.

Du côté des devises, l’euro continue sa baisse face au billet vert, après la publication des ventes de détail américaines et malgré une persistance des divergences de politiques monétaires entre les deux devises. Le loyer de l’euro reste deux fois plus élevé que celui du dollar.
Sur le marché des changes, un euro s’échange contre 1,5508 dollar.

Depuis le 1er mai, le prix du baril de brut a gagné près de 15 dollars. En cinq séances la semaine dernière, il a franchi sans coup férir les barres symboliques des 120, 121 dollars... jusqu à 126 dollars sur un rythme de un record par jour en moyenne.
Des achats spéculatifs et des craintes de baisse des stocks mondiaux de gazole et fioul de chauffage, en raison des perturbations de production au Nigeria, ont nourri cette escalade.
Dans ce contexte, l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole (OPEP) « a commencé à tester le marché avec des ‘sources’ mentionnant la possibilité d’une réunion anticipée », a rapporté Olivier Jakob, stratège au cabinet Petromatrix.

L’once d’or cotait 877 dollars au fixing du matin contre 883,50 dollars la veille au soir.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
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