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Bourse de Paris : Une sévère correction

Article du 01/07/2008

Mnemo : PXI


C’est une sévère correction qu’a vécue l’indice parisien avant de se reprendre quelque peu dans l’après-midi. Le CAC 40 a flirté avec le seuil des 4 300 points à 4 307 points. Cette entame de troisième trimestre et de second semestre 2008 est de bien mauvais augure.
L’indice a toutefois réduit ses pertes après l’ouverture de Wall Street. Il termine ce soir en baisse de 2,11 % à 4 341,21 points.

L’indice FTSE Eurofirst 80 a perdu 1,84 % à 4 236,32 points.

Wall Street a ouvert sur une tendance franchement négative, avec un Dow Jones et un Nasdaq en repli d’approximativement 1 %. Vers 17h30, le Dow Jones cédait 0,22 % à 11 324,77 points. Le Nasdaq Composite abandonnait 0,17 % à 2 289,14 points, malgré le rebond inattendu de la production manufacturière en juin.

Avec l’envolée des prix du pétrole, les tensions inflationnistes et la morosité des économies mondiales, commence à apparaître le spectre d’un « troisième choc pétrolier »
Les prix du pétrole sont particulièrement fermes, naviguant autour des 143 dollars le baril.

Sur le marché des changes, le dollar poursuit sa glissade face à l'euro en raison des anticipations de relèvement des taux par la BCE jeudi.

Du côté des statistiques, la journée était chargée.
Dans la zone euro, l’activité du secteur industriel s’est contractée en juin. L’indice d’activité du secteur manufacturier RBS-Markit ressort à 49,2 contre 50,6 en mai. Il tombe à son plus bas niveau depuis juin 2003. Un chiffre au-dessus de 50 traduit une croissance de l’activité tandis qu’en dessous il dénote une contraction.
Toutes les principales composantes de l’indice ont reculé en juin. A 47,3, celle des nouvelles commandes est tombée à son plus bas niveau depuis cinq ans.
Parallèlement, les stocks de produits finis ont enregistré leur plus forte hausse depuis la création de l’enquête, ce qui incite à anticiper une poursuite de la baisse de la production au troisième trimestre, notent les auteurs de l’étude.
En zone euro toujours, le taux de chômage est resté stable en mai à 7,2 % selon Eurostat (en données corrigées des variations saisonnières). Ce chiffre n’a pas évolué depuis six mois. Le chômage est à son plus bas niveau dans la zone euro depuis la création de statistiques pour cette zone.
Pour l’ensemble de l’Union Européenne, le taux de chômage corrigé des variations saisonnières a augmenté à 6,8 % en mai, contre 6,7 % en avril. Le Danemark (2,7 %) et les Pays-Bas (2,9 %) ont affiché les taux de chômage les plus bas de l’UE tandis que les taux les plus hauts ont été enregistrés en Slovaquie (10,5 %) et en Espagne (9,9 %).
En France, le taux de chômage s’est établi à 7,4 %, en baisse de 0,1 point par rapport à avril. En Allemagne, il est de 7,4 %, stable par rapport à avril, selon Eurostat.

En Allemagne, l’indice d’activité a reculé à 52,6 en juin contre 53,6 en mai, selon l’enquête mensuelle Markit/BME. La croissance de l’activité industrielle tombe ainsi à son niveau le plus bas depuis huit mois.
En Allemagne également, les ventes de détail ont augmenté de 3,5 % en termes nominaux et de 0,7 % en mai 2008 par rapport à mai 2007, selon Destatis. En données ajustées des variations saisonnières et calendaires, les ventes de détail de mai ont progressé de 1,7 % en termes nominaux et de 1,3 % en termes réels par rapport au mois précédent.

En France, même contraction le mois dernier. L’indice des acheteurs PMI a reculé à 49,2 contre 51,5 en mai. Il s’agit de son plus bas niveau depuis mai 2005. Cet indice annonce un risque croissant de récession de l’économie française au deuxième semestre, anticipent les auteurs de l’enquête mensuelle. A cela s’ajoutent, notent-ils, « l’effondrement de la demande intérieure et la hausse record des stocks de produits finis ».
L’indice du secteur des services sera publié le 3 juillet.

Même climat en Italie avec une contraction de l’indice pour le quatrième mois d’affilée. Il chute à 46,9 contre 48 en mai. Soit son niveau le plus bas depuis décembre 2001.

Aux Etats-Unis, il faut noter le rebond surprise de l’indice ISM manufacturier en juin puisque cet indice ressort à 50,2 après 49,6 en mai. L’indicateur n’avait pas franchi le seuil des 50 depuis janvier.
En revanche, les dépenses de construction s’inscrivent en baisse de 0,4 % en mai. Les dépenses privées hors construction de logements ont augmenté pour le cinquième mois d’affilée (+ 0,2 %), selon des chiffres publiés mardi. Les dépenses de construction dans le secteur résidentiel privé sont elles ressorties en repli de 1,6 %.

A suivre mercredi 2 juillet :
- aux Etats-Unis : les résultats de l’enquête ADP de l’emploi dans le secteur privé en juin, les commandes à l’industrie en mai et les stocks hebdomadaires de pétrole
- en zone euro : les prix à la production industrielle en mai

Francebourse.com, avec AFP
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