L’alcool qui monte en Chine, c’est le whisky. Tous les endroits branchés de Shanghai ou Pékin proposent désormais cet alcool brun sur leur carte et les bouteilles s’arrachent. En s’enrichissant, les Chinois troquent les alcools traditionnels pour des produits haut de gamme.
Le groupe français Pernod Ricard revendique la position de leader dans le whisky en Chine, avec une part de marché de 58 %, avec la vedette du moment, le Chivas Regal. « La consommation de whisky est un signe d’ascension sociale en Chine », explique Pierre Pringuet, directeur général de Pernod Ricard.
Et même si Pernod Ricard ne détaille pas ses chiffres de vente de whisky, la forte croissance est bien réelle en Chine dans ce domaine.
En 2006, la valeur totale des importations a progressé de 27 % sur un an, à environ 40 millions d’euros, selon les chiffres de la Scotch Whisky Association (SWA).
Dans les clubs en vogue des grandes villes chinoises, la bouteille de Chivas se vend autour de 500 yuans (50 euros). Et si la jeunesse dorée chinoise apprécie les marques chères, les étiquettes clinquantes, peu de consommateurs savent en revanche faire la différence entre un 18 ans d’âge pur malt et un scotch bon marché. On le boit même avec du thé vert glacé.
Le whisky est devenu un accessoire à la mode et comme tous les produits de luxe les contrefaçons se multiplient. Certains ateliers clandestins n’hésitant pas à récupérer des bouteilles vides de whisky célèbres pour les remplir d’un breuvage premier prix. Pernod Ricard a même mis en place un système d’ouverture unique d’un bouchon de bouteille pour s’en protéger.
