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Alcools : Les expéditions de cognac à l’étranger s’envolent

Article du 06/12/2007

Les ventes de cognac à l’étranger connaissent depuis le début de l’année une envolée spectaculaire, notamment en Chine et aux Etats-Unis, mais le manque de stock disponible et une production à la peine entraînent une flambée des prix de cette célèbre eau-de-vie.
Au 31 octobre 2007, les exportations de cognac ont progressé de 8,5 % sur un an avec un record historique de 163,1 millions de bouteilles expédiées, souligne le Bureau national interprofessionnel du cognac (Bnic).
Toutes les zones géographiques - pays de l’Alena , Europe ou Extrême-Orient- ont connu un essor supérieur à 7% en un an. Parmi les quatre principaux pays importateurs (Etats-Unis, Singapour, GB, Chine), ce sont les Etats-Unis, premier marché étranger, qui affichent la plus forte progression (+ 28,3 %), suivis par la Chine, avec une hausse de 26,4 % en un an. De son côté, l’Estonie (16e pays importateur) a augmenté ses importations de 210,5 %.
Mais échaudée par la crise des années 1990 dont elle vient à peine de se remettre, la profession a « péché par excès de prudence » quant aux volumes de production. « Aujourd’hui, c’est vrai qu’on manque de cognac de quatre à neuf ans d’âge », déplore Alain Philippe, directeur du Bnic.
Du coup, on relève une nette flambée des prix, avec des prix sur le marché libre supérieurs à ceux du marché contractuel. Selon Marlène Tisseire, directrice du syndicat des vignerons pour la défense de l’AOC Cognac, les plus vieux cognac se vendent en moyenne 100 % plus cher qu’il y a un an.
L’embellie profite surtout aux cinq plus grandes maisons de cognac (Hennessy, Courvoisier, Martell, Rémy Martin et Camus) qui se partagent à elles seules 80 % du marché tandis que les petits producteurs commencent à avoir du mal à répondre à la demande, par manque de stocks.
En pleine campagne de distillation, ouverte du 1er novembre au 31 mars, la profession reconnaît que le déséquilibre entre l’offre et la demande ne sera pas comblé dans l’immédiat en raison d’une récolte inférieure aux prévisions, due au manque de soleil et à la maladie du mildiou dans la vigne.
Rançon du succès, la contrefaçon se développe, notamment en Russie et en Asie du sud-est, des pays où « l’imagination est au pouvoir » en la matière, ironise Alain Philippe, tant pour copier la forme des bouteilles ou le nom des marques, ou encore pour remplir des bouteilles vides avec du faux cognac. Le Bnic tente aujourd’hui de travailler avec les administrations locales des différents pays « à risque » pour limiter le préjudice, encore difficile à estimer.

Francebourse.com, avec AFP
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