Sommet Merkel - Sarkozy : Unis contre les spéculateurs
Article du 10/09/2007
Alors que le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel tiennent un sommet informel à Meseberg (Allemagne), tous deux sont tombés d’accord pour unir leurs efforts afin de lutter contre les spéculateurs et de donner plus de « transparence » aux marchés financiers.
La chancelière allemande, dans le cadre de la présidence allemande du G8, avait déjà plaidé pour une meilleure transparence des marchés financiers. Une idée reprise par le président français, au plus fort de la crise boursière des « subprime », ce qui avait agacé la chancelière allemande.
Aucun agacement cette fois-ci, mais une identité de vues, sur le fond sinon dans le vocabulaire. La « moralisation des marchés financiers », selon Nicolas Sarkozy - pour sa part, Angela Merkel préfère parler de « transparence » des marchés - est un sujet de préoccupation majeur pour les deux dirigeants. « On ne peut plus laisser quelques dizaines de spéculateurs mettre par terre tout un système international, emprunter dans n’importe quelles conditions, acheter à n’importe quels prix, ne pas savoir qui prête », a affirmé Nicolas Sarkozy. « Nous avons besoin de plus de transparence sur les marchés financiers », a martelé de son côté la chancelière allemande, qui a insisté pour que l’Union européenne se saisisse de ce dossier et a recommandé « une action coordonnée, lors de la session d’automne du FMI », le Fonds monétaire international.
Troisième rencontre du genre depuis le 16 mai
La question de l’énergie a également été largement débattue par les deux dirigeants qui se rencontraient pour la troisième fois depuis l’élection présidentielle française. Nicolas Sarkozy a invité l’Allemagne à adopter une politique énergétique rejoignant celle de la France, qui accorde la priorité au nucléaire. « On ne peut rester en Europe face à une situation où dans un siècle il n’y aura plus de gaz, où dans 30 ou 40 ans il n’y aura plus de pétrole. Il n’y a personne qui peut imaginer que les éoliennes serviront à faire tourner toute l’Europe », a-t-il ajouté, en plaidant pour une « politique de l’énergie européenne ».
Angela Merkel, pour sa part, a rappelé qu’elle était favorable à « la poursuite de la collaboration » entre groupes énergétiques allemands et français, tels que celle qui existe actuellement dans le nucléaire entre Siemens et Areva NP.