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Allemagne : Ne pas faire marche arrière dans les réformes

Article du 22/10/2007

Alors que la chancelière allemande Angela Merkel a annoncé une nouvelle baisse des cotisations chômage, à 3,5 % contre 4,2 % actuellement, le Fonds Monétaire International, qui tenait sa grande réunion annuelle ce week-end a mis en garde l’Allemagne contre tout retour en arrière dans les réformes.
Il faut dire que la locomotive européenne retrouve petit à petit son rythme de croisière à grands coups de réformes et de changements économiques et sociaux. Des réformes qui ont permis d’assainir les finances du pays et de redynamiser l’économie mais qui pèsent lourd, notamment pour les portefeuilles allemands après le relèvement de la TVA le 1er janvier dernier.
L’Allemagne commence à peine à récolter les fruits de ses efforts, commente le chef économiste du Fonds monétaire international, Simon Johnson, estimant que « ce serait funeste de revenir en arrière » et « décevant si on en arrivait à un demi-tour partiel ».
« L’Allemagne a accompli quelques réformes importantes, pas seulement sur le marché du travail, mais dans beaucoup de domaines, des réformes douloureuses et dans des domaines sensibles »
, souligné Simon Johnson dans une interview au quotidien Financial Times Deutschland (FTD). Et il y a encore à faire car la nette amélioration des finances de l’Allemagne ne laisse « pas de grande marge de manoeuvre pour des programmes de dépenses », ajoute-t-il.
Le FMI ne voit donc pas d’un très bon œil le projet du parti social-démocrate (SPD) et d’une partie de la CDU conservatrice d’Angela Merkel d’un assouplissement des règles d’indemnisation des chômeurs de longue durée. Pour la chancelière au contraire, la santé robuste de l’économie du pays – malgré l’euro fort et le trouble sur les marchés financiers -laisse une marge d’action, qui s’avère particulièrement utile aux PME.
Ainsi, si une baisse à 3,9 % à partir du 1er janvier prochain avait été approuvée par le gouvernement en septembre, le parti social-démocrate, partenaire de la CDU, plaide désormais pour un abaissement à 3,5 %.
Le régime d’allocations chômage allemand très strict, qui diminue drastiquement les indemnités au bout d’un an chômé, est un des points d’orgue des réformes du marché du travail du gouvernement Schröder, mises en place début 2005 et créditées d’une partie de la baisse du chômage des derniers mois. Les milieux économiques allemands voient d’un très mauvais oeil ces tentations de revenir en arrière sur les réformes.
Pourtant selon le SPD, une telle baisse « signifie un allègement annuel d’environ 2,5 milliards d’euros pour les salariés et autant pour les employeurs ». Cette baisse des cotisations chômage permettra aux PME « de produire plus facilement » en Allemagne et de « continuer ainsi à constituer l’épine dorsale de notre économie », estime Angela Merkel dans un podcast, diffusé samedi par le service de presse du gouvernement.
Qui plus est, toutes les caisses de sécurité sociale allemande (retraites, maladie, chômage) sont revenues dans le vert en 2006. L’Agence pour l’emploi, profitant d’une bonne dynamique sur le marché du travail, a même inscrit son premier excédent depuis 1985.
Le taux (brut) de chômage en Allemagne s’est établi en septembre à 8,4 % de la population active, son plus bas niveau depuis mai 1993, contre 11,7 % en 2005.

Francebourse.com, avec AFP
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