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Bourse de Paris : Clôture en légère baisse

Article du 03/01/2008

Mnemo : PXI


La Bourse de Paris a quelque peu réduit sa baisse en cours de séance cet après-midi près la publication des chiffres ADP de l’emploi aux Etats-Unis.
Le CAC 40 termine sur une note rouge, en légère baisse de 0,08 % à 5 546,08 points.

La Bourse de New York a ouvert en hausse après cette publication des chiffres de l’emploi.
Vers 14H40 GMT, le Dow Jones Industrial Average (DJIA) progressait de 0,29 % à 13 081,19 points et l’indice Nasdaq, à forte composante technologique, de 0,14 % à 2 613,32 points. L’indice élargi Standard and Poor’s 500 montait de 0,30 % à 1 451,45 points.
Hier, Wall Street avait débuté l’année sous de mauvais auspices, les investisseurs s'inquiétant de la vigueur de la croissance économique : le Dow Jones avait cédé 1,67 %, le Nasdaq 1,61 % et le SP 500 avait perdu 1,44 %.

La journée était chargée en statistiques économiques.
Aux Etats-Unis tout d’abord, on attendait avec impatience les stocks hebdomadaires de pétrole alors qu’hier le baril est ressorti en forte hausse, touchant les 100 dollars. Au cours de la semaine qui s’est terminée le 28 décembre, les stocks de pétrole brut ont diminué de 4 millions de barils. Les réserves de produits distillés ont augmenté de 600 000 barils et les stocks d’essence de 1,9 million de barils.
Aux Etats-Unis toujours, les commandes à l’industrie sont ressorties supérieures aux attentes, en augmentation de 1,5 % en novembre après + 0,7 % en octobre.
A noter également la publication des inscriptions hebdomadaires au chômage pour la semaine du 29 décembre qui sont en recul de 21 000 pour atteindre 336 000, selon le département du Travail. En moyenne sur quatre semaines, chiffre considéré comme plus représentatif de l’évolution, les demandes d’allocations chômage ont baissé de 750 à 343 750.
Par ailleurs, le secteur privé américain a créé 40 000 nouveaux emplois en décembre, d’après une étude du cabinet Automatic Data Processing (ADP), après 173 000 en novembre. Un chiffre supérieur aux attentes mais qui marque un net ralentissement par rapport à la moyenne de 118 000 postes créés chaque mois durant la période allant de septembre à novembre.
« Ce qui évidemment rejette la crainte de voir une décroissance de l’emploi » dans le rapport officiel du Département du Travail à la veille de sa parution, a souligné Peter Cardillo, analyste d’Avalon Partners. La vigueur du marché du travail risque d’être déterminante pour évaluer les risques de récession de l’économie américaine, notamment après un très mauvais rapport sur l’activité industrielle publié hier. Celle-ci a reculé en novembre pour la première fois depuis janvier.
Les analystes tablent sur 70 000 créations d’emplois, à la fois dans le privé et le public, après 94 000 en novembre. Le taux de chômage devrait selon eux augmenter à 4,8 % contre 4,7 % le mois précédent. Des destructions nettes d’emplois marqueraient l’entrée de l’économie américaine en récession.
La santé de l’emploi est suivie de près par la Fed qui réunira son comité de politique monétaire les 29 et 30 janvier. Les minutes de sa dernière réunion, publiées hier, ont révélé qu’elle s’inquiétait surtout d’un possible affaiblissement de la croissance et tout signe de détérioration augmente la probabilité qu’elle baisse à nouveau ses taux. En décembre, la Fed avait baissé son taux directeur d’un quart de point à 4,25 %. Elle a ainsi réduit son taux d’un point depuis la crise financière de l’été.
En France, l’INSEE a publié le chiffre d’affaires en valeur des entreprises de l’industrie hors énergie et industries agro-alimentaires. Chiffre qui a augmenté de 1,6 % en octobre après une légère baisse en septembre. Celui des trois derniers mois a progressé de 0,8 % par rapport aux trois mois précédents.
Autre statistique dans l’Hexagone : les immatriculations de voitures particulières neuves sont, en données CVS, selon l’INSEE toujours, ressorties en hausse de 10,7 % le mois dernier. Par rapport à décembre 2006, le chiffre brut progresse de 21,2 %.
En Allemagne, les chiffres de l’emploi ont révélé un taux de chômage brut stable à 8,1 en décembre, selon l’Office fédéral du travail. Malgré tout, le nombre de chômeurs a reculé de 78 000 en données corrigées des variations saisonnières (CVS) le mois dernier pour revenir à 3,513 millions. Il s’agit là de la 21e baisse mensuelle d’affilée, loin du pic atteint en mars 2005 avec 5,010 millions de chômeurs. Le nombre des demandeurs d’emplois s’est réduit de 711 000 en 2007 pour tomber à 3,776 millions en moyenne. En données CVS, le taux de chômage a reculé à 8,4 %, contre 8,6 % le mois précédent.
Les autorités allemandes espèrent conserver cette dynamique en 2008. Tout comme les analystes alors que les indices d’un ralentissement de l’économie se multiplient par ailleurs. Alors que la vigueur de l’euro pèse sur les exportations allemandes, les observateurs surveillent de près la demande des ménages, qui pourrait devenir le principal moteur de croissance de la première puissance économique européenne.
En Espagne, l’inflation ressort en 2007 en hausse de 4,3 % sur un an, selon des chiffres provisoires qui pourraient être révisés mais dénotent la flambée qu’ont connue les prix, notamment ceux des matières premières destinées à l’alimentation. Cet indice signifie que l’inflation serait la plus élevée depuis janvier 1997.

Du côté du pétrole, après l’envolée du baril hier à 100 dollars, les cours du pétrole s’échangeaient près de ce record historique à l’ouverture à New York, soutenus par des craintes sur l’offre avant le rapport hebdomadaire sur l’état des réserves pétrolières aux Etats-Unis. Vers 14H25 GMT sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » pour livraison en février se négociait à 99,34 dollars, après un pic à 99,98 dollars lors des échanges électroniques d’avant séance.
Pour Phil Flynn (Alaron Trading), « si le pétrole clôture à 100 dollars, sa prochaine cible va être de terminer à 104 dollars ».
Les cours de l’or noir sont poussés par une conjonction de facteurs, parmi lesquels une demande forte, un dollar faible et des tensions géopolitiques dans des zones stratégiques pour les marchés pétroliers.
Cependant, « le chiffre magique aurait apparemment été touché à cause d’une opération (unique), qui serait, selon les rumeurs, une tentative locale d’attirer la gloire », ont rapporté les analystes de la maison de courtage Sucden.

Sur le London Bullion Market, l’once d’or valait 865,35 dollars au fixing du matin après avoir amélioré son record historique de la veille en grimpant jusqu’à 867,30 dollars dans la matinée.

Enfin du côté des devises, l’euro monte face au dollar et a touché un plus haut face à la livre britannique dans un contexte de spéculations sur de futures baisses des taux et de pressions liées au pétrole.
Un euro valait 1,4726 dollar vers 15h00 GMT et cotait 74,47 pence face à une livre britannique ayant atteint un nouveau plus bas historique à 74,81 pence, du jamais vu depuis le lancement de la monnaie unique en 1999.
« Le dollar américain continue d’être le maillon faible de l’économie mondiale, ont commenté les analystes d’ABN Amro, une tendance qui fait suite aux annonces décevantes des chiffres de l’activité industrielle et de la publication des minutes de la réunion du 11 décembre de la Fed. »



Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
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