Sommet de Londres : les fondamentaux de l'économie européenne restent « solides »
Article du 30/01/2008
Les cinq dirigeants européens réunis mardi à Londres pour un mini-sommet économique, sont « convenus que les fondamentaux de l'économie européenne restaient solides » tout en appelant à plus de transparence dans le fonctionnement des institutions financières, a annoncé Gordon Brown.
« Les fondamentaux des économies européennes restent solides », a affirmé le Premier ministre britannique au début d'une conférence de presse commune avec le président français Nicolas Sarkozy, la chancelière allemande Angela Merkel, le chef du gouvernement italien démissionnaire Romano Prodi et le président de la Commission européenne José Manuel Barroso.
Pour autant, « nous appelons à une plus grande transparence (pour aboutir à) des marchés mieux informés », a poursuivi Gordon Brown.
Plusieurs dirigeants ont souligné la nécessité d'une plus grande régulation faute de transparence suffisante.
« Je suis heureux de l'unité que nous avons manifestée », s'est félicité Nicolas Sarkozy. « Nous demandons davantage de transparence au système financier mondial et européen. Nous n'acceptons pas que le manque de transparence puisse mettre en cause la croissance dont nous avons besoin pour donner du travail à chacun ».
« Si nous ne voulons pas le retour de la tentation protectionniste, nous devons imposer cette transparence », a-t-il insisté.
Le président français a par ailleurs prôné un meilleur encadrement des agences de notation.
« Le rendez-vous que nous fixons aux agences de notation: si elles ne font rien, nous agirons règlementairement parlant », a-t-il averti. « Nous voulons un capitalisme d'entrepreneurs, et non pas un capitalisme de spéculateurs. Nous voulons la transparence parce que nous ne voulons pas du protectionnisme. Nous voulons la liberté du marché, nous voulons la concurrence loyale et pas l'absence de transparence ».
« Il n'y a pas de fatalité à ce qui se passe aujourd'hui, mais des leçons à tirer. Nous ne sommes pas décidés à accepter sans réagir ce qui s'est passé récemment », a poursuivi le dirigeant français. « Ce qui s'est passé dans un certain nombre de pays, ça n'a rien à voir avec l'économie de marché, la conception que nous pouvons avoir de la liberté de circulation, de la liberté de concurrence entre nous ».
Les cinq dirigeants européens ont par ailleurs réclamé la fin de l'escalade de la violence au Kenya et appelé les dirigeants gouvernementaux et de l'opposition à se parler « pour le bien de la nation kényane ».
« Nous demandons aux dirigeants d'agir d'urgence pour s'assurer que le cycle de la violence prenne rapidement fin et que la sécurité soit établie pour tous les Kényans, pour le bien du Kenya et de la région », ont-ils déclaré dans un communiqué.
