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Municipales : Cacophonie UMP à Neuilly

Article du 11/02/2008

Clarifier la situation, c’est ce qu’entend faire Dominique Paillé, secrétaire général adjoint de l’UMP, alors qu’à Neuilly-sur-Seine, la cacophonie règne à l’UMP. Bilan de ce week-end : le porte-parole de l’Elysée, David Martinon, parachuté dans cette ville du 92 par Nicolas Sarkozy pour y conquérir la mairie, a été lâché hier par ses colistiers qui briguent désormais le mandat d’édile.
Dominique Paillé a indiqué sur Canal+ que le patron de l’UMP, Patrick Devedjian, « réunira ce soir les protagonistes » de l’affaire : « de cette réunion sortira la clarification que nous souhaitons » car « nous ne pouvons pas nous permettre de continuer dans ce climat » à quelques semaines des municipales, a-t-il dit.
Jusqu’à hier matin, l’entourage de David Martinon annonçait son maintien comme tête de liste UMP dans ce fief sarkozyste.
Mais branle-bas de combat en fin de matinée : David Martinon est lâché hier par ses colistiers. Arnaud Teullé, Marie-Cécile Ménard et Jean Sarkozy, fils du chef de l’Etat, annoncent qu’ils décident de « conduire la liste de rassemblement » sans David Martinon. Leurs raisons : « un certain nombre de désaccords majeurs » le jeune porte-parole de l’Elysée.
Mais surtout la crainte de perdre ce fief au profit du challenger Jean-Christophe Fromantin, candidat divers-droite. Et c’est un sondage secret évoqué par Le Figaro samedi qui a mis le feu aux poudres. Selon l’enquête d’opinion, Jean-Christophe Fromantin était donné comme gagnant face à David Martinon, crédité de seulement « 40 % des voix » contre 45 % pour son adversaire.
Hors de question pour l’UMP de perdre le bastion de Neuilly. Même si Dominique Paillé assure que Nicolas Sarkozy ne s’est pas mêlé de l’affaire ce week-end, le volte-face est surprenant.
David Martinon était le candidat favori de l’Elysée ou, plus exactement, le protégé de l’ex-Première dame. Mais son parachutage n’était pas évident. Malgré une ascension fulgurante dans la « sarkozye », il n’a jamais réussi à trouver ses marques dans la commune la plus riche de France. A l’automne, il avait même eu droit à un véritable bizutage, accueilli dans les rangs UMP au rythme de « Martinon non non ». Face aux turbulences, Jean Sarkozy avait été dépêché pour le seconder dans la campagne.
Aujourd’hui, le fils du président, membre du trio UMP, prend la relève, semble-t-il. Tous trois appellent « au plus large rassemblement », sans préciser pour autant qui mènerait la liste. Ils pourraient essayer de rallier à leur cause l’électorat potentiel de Jean-Christophe Fromantin. Si ce dernier ne s’inscrit « pas dans l’idée d’une négociation », il n’a pas caché la tenue d’échanges « informels » entre les différents postulants, « mais absolument rien de sérieux », a-t-il notifié.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP

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