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Municipales : Un revers attendu pour la politique gouvernementale

Article du 10/03/2008

Dix mois à peine après sa large victoire à la présidentielle, Nicolas Sarkozy a essuyé hier, lors du premier tour des élections municipales et cantonales, un revers électoral attendu mais moins lourd qu’annoncé.
Selon une première estimation CSA-Dexia rendue publique sitôt la clôture des bureaux de vote, le parti du chef de l’Etat pointait dimanche soir dans la course aux municipales loin derrière le bloc de la gauche traditionnelle PS-PCF-Verts, crédité de 47,5 % contre seulement 40 % à l’UMP.
Autre estimations, celle du ministère de l’Intérieur, cette nuit, qui chiffrait à plus de 47 % les voix contre 45 % pour la droite. En 2001, les listes de droite avaient obtenu 46,8 % des voix, contre 43 % pour la gauche.

Pas de tsunami rose

La défaite était attendue mais, comme l’ont immédiatement souligné ministres et responsables du camp présidentiel lors de la soirée télévisée d’hier soir, la « raclée », selon le mot d’un élu de la majorité, redoutée par certains à la veille du scrutin, a été évitée.
La majorité semble souffler alors qu’elle évoque l’absence finalement du tant annoncé vote sanction.
A titre de symbole, à l’Elysée, on vante les victoires annoncées dès le premier tour des deux seuls ministres à l’assaut d'une municipalité de gauche, celui de la Consommation Luc Chatel à Chaumont et le porte-parole du gouvernement Laurent Wauquiez au Puy-en-Velay.
François Fillon a été réélu dans son fief de la Sarthe. A Saint-Quentin, le ministre du Travail Xavier Bertrand a annoncé sa réélection dès le premier tour. A Valenciennes, la liste UMP où figurait le ministre de l’Ecologie, Jean-Louis Borloo est également réélue, avec 55,54 % des voix. Michèle Alliot-Marie, ministre de l’Intérieur, est élue à Saint Jean de Luz.
22 membres du gouvernement étaient candidats. Seuls quatre - tous n’étaient pas tête de liste - abordent en situation délicate le second tour : Christine Lagarde (Economie) et Christine Albanel (Culture) sont très largement distancées à Paris, Xavier Darcos (Education), maire sortant de Périgueux, devra batailler face au PS et Rama Yade (Droits de l’Homme) est en difficulté à Colombes. A Mulhouse, le maire sortant et secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Jean-Marie Bockel, est en ballottage favorable.

Un Nicolas Sarkozy absent de la campagne

Si le gouvernement a un temps voulu considérer les élections municipales comme un enjeu national, la baisse de popularité de Nicolas Sarkozy et la montée des critiques ont fait changer d’épaule le fusil du gouvernement. Le chef d’Etat a finalement choisi de se faire discret, préférant « dénationaliser » des élections annoncées difficiles pour la droite.
De plus, nombre de candidats de la majorité n’ont pas tenu à recevoir le soutien du président. Tout au plus Nicolas Sarkozy est-il apparu auprès de quelques uns de ses ministres en campagne, Xavier Darcos à Périgueux et Christian Estrosi à Nice.
Certains candidats de droite ont même pris soin d’omettre le sigle UMP sur leurs tracts électoraux.
Hier soir, le Premier ministre a demandé aux électeurs de « ne pas mélanger les enjeux » lors du second tour, assurant que l’opposition voulait « exacerber les clivages » et que son gouvernement « tiendra le cap des réformes ».
Un discours qui correspond à celui du président, interrogé la semaine dernière dans Le Figaro. Nicolas Sarkozy avait alors prévenu qu’il allait « accélérer les réformes » et qu’il n’y aurait ni grand remaniement, ni plan de rigueur après le 16 mars.

Francebourse.com, avec AFP
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