En visite mi-mars en Amérique Latine, le président des Etats-Unis avait choisi de s’entretenir sur les énergies avec son homologue brésilien, Luis Ignacio Lula da Silva.
Les deux chefs d’Etat se sont à nouveau rencontrés ce week-end. C’était cette fois-ci au tour de Lula de se rendre chez George Bush, et plus précisément à Camp David – un événement sans précédent d’ailleurs puisque c’était la première fois que George Bush invitait un dirigeant latino-américain dans sa retraite présidentielle. L’éthanol était une fois de plus au cœur de leur discussion.
Le 9 mars dernier, les deux hommes avaient signé un mémorandum d’accord sur la promotion internationale du commerce de l’éthanol, ce biocarburant dont ils sont les deux plus gros producteurs.
Plus par intérêt économique et diplomatique que par réel souci de l’environnement – les Etats-Unis sont la seule grande puissance à ne pas avoir ratifié le protocole de Kyoto -, les Etats-Unis cherchent en fait à réduire leur dépendance pétrolière, notamment vis-à-vis du Venezuela, et se tournent vers l’autre géant latino, le Brésil. Les Etats-Unis entendent donc aider le Brésil à exporter régionalement sa technologie de biocarburants pour en retirer eux-mêmes des bénéfices
Malgré cette entente, Lula a réaffirmé qu’il fallait que les Etats-Unis abandonnent leurs droits de douane sur l’éthanol brésilien.
