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Royaume-Uni : Gordon Brown, nouvelle figure de proue du Labour

Article du 11/09/2007
Après dix années passées à Downing Street, Tony Blair a quitté le pouvoir fin juin.
Ce départ, bien qu’annoncé de longue date, est intervenu lors d'un moment difficile pour le Labour anglais, qui a été mis en échec par les indépendantistes aux élections locales anglaises et a perdu le contrôle du Parlement écossais. Pour certains experts, la démission de Tony Blair au milieu de son troisième mandat pourrait permettre aux travaillistes de se refaire avant les prochaines élections générales, qui devraient avoir lieu en 2009.
Son successeur, le ministre des Finances Gordon Brown, a donc pris les rênes du parti travailliste anglais et la tête du gouvernement britannique.
Ce passage de relais entre Brown et Blair promet sans doute un changement de ton au 10 Downing Street. Ce fils de pasteur presbytérien d’Ecosse au tempérament appliqué et sérieux n’a pas le charisme incontestable de Tony Blair.
Le jeune Gordon Brown rêve de football mais à 16 ans, un accident de sport lui coûte un oeil.
Il fait ensuite ses études et ses premières armes politiques à l’université d’Edimbourg. Elu dans la circonscription de Dunfermline East, il entre aux Communes en 1983 et partage à Westminster le bureau d’un certain Tony Blair.
Les deux hommes font leur chemin ensemble toutefois c’est Tony Blair qui prendra les rênes de la formation travailliste alors en plein renouveau en 1994. Gordon Brown de son côté relance le New Labour. Hostile à l’euro, il est à l’origine du transfert à la Banque d’Angleterre de la gestion des taux d’intérêt. Chancelier de l’Echiquier, Gordon Brown s’active au redressement de la croissance et au recul du chômage, deux faits désormais incontestables et enviés en Europe, mais qui ne cachent pas un endettement croissant et un quadruplement des prix de l’immobilier.
En 2007, Gordon Brown, 56 ans, accède à son premier vrai rôle politique et le Labour est en berne. L’impopularité de la guerre en Irak et l’alignement sur les Etats-Unis, le non achèvement de ses réformes du système éducatif et les difficultés du système de santé, le manque de communication, plusieurs scandales (scandale Bernie Ecclestone, démissions successives de Peter Mandelson, déboires sexuels de ministres, investissements immobiliers de Cherie Blair, le suicide de l’expert David Kelly…) et le traumatisme des attentats de juillet 2005 ont pénalisé Tony Blair dans ses dernières années au pouvoir.
Reste à Gordon Brown à franchir tous ses obstacles avant 2009. « Il devra y avoir de la discipline dans le gouvernement que je dirigerai », a prévenu Gordon Brown, dans une interview à la BBC diffusée dimanche.
Gordon Brown devrait révéler demain la composition de son gouvernement.
En matière de politique extérieure, la continuité devrait être de mise : la Grande-Bretagne remplira ses « obligations internationales » en « Afghanistan et au Moyen-Orient », a-t-il dit. En Irak, où il a reconnu que des erreurs avaient été commises, Londres devra tirer « les leçons qui doivent être tirées » mais continuera de prendre des « décisions difficiles pour assurer à long terme la sécurité et la défense de notre pays », a-t-il déclaré.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet
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