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Dossier Vin : Le champagne, toujours plus recherché

Article du 17/09/2007
Le champagne pétille. Les coupes se remplissent de bulles d’un bout à l’autre de la planète. La rareté et la qualité du produit ont fait sa renommé. Les bouteilles s’exportent et se vendent à prix d’or.
Dix grands groupes se partagent ce juteux marché et réalisent 82% du chiffre d’affaires du secteur. Quatre sont côtés en Bourse : LVHM, Lanson International, Vranken-Pommery Monopole et Laurent-Perrier.
LVHM a choisi de couvrir l’ensemble de la demande, en proposant des marques allant de Mercier au prestigieux Dom Pérignon.
Boizel Chanoine Champagne a pour sa part choisi de se positionner sur le segment haut de gamme et a absorbé en mars 2006 le groupe Lanson International. Une stratégie saluée par les investisseurs, le cours du titre ayant été multiplié par trois en un an et demi.
Vranken-Pommery s’est lui aussi orienté vers une montée en gamme. Le groupe se recentre sur ses marques les plus prestigieuses, comme Pommery, faisant disparaître, petit à petit, les marques nationales bas de gamme.
Laurent-Perrier reste encore une maison très familiale qui compte parmi ses marques Laurent-Perrier, Château-Malakoff, ou De Castellane.
Parmi les maisons de champagne figurent aussi Rémy Cointreau, Pernod Ricard, Taittinger, BCC et Thiénot.
10% des vignes détenant l’appellation champagne appartiennent aux récoltants. Et les cultivateurs disposent ainsi d'un important pouvoir de négociation. Conscients de leur force, certains se sont rassemblés en coopérative et produisent aujourd’hui un tiers des bouteilles.
Les leaders du marché battent chaque année des records. 328 millions de bouteilles ont été vendues entre juillet 2006 et juin 2007 (soit +3,4% sur un an) pour un chiffre d'affaires de 4,12 milliards d'euros (en 2006).

Vers une pénurie de raisin

Les vendanges 2007 devraient donner entre 380 et 400 millions de bouteilles, selon le Comité interprofessionnel de vin de Champagne (CIVC), contre 321 millions de bouteilles mises en vente en 2006. « Le raisin de cette année servira pour la production de 2010 voire 2011 », explique Daniel Lorson du CIVC. « Nous sommes dans une situation où la demande des pays émergents est forte. La production de Champagne n'est pas extensible ce qui, naturellement, tire les prix vers le haut », explique-t-il. Malgré tout, l’inflation devrait être contenue par les producteurs. « Nous nous attendons à une hausse légèrement supérieure à l'inflation, 2%, pour les premiers prix et entre 3 et 4% pour le plus haut de gamme ».
Malgré une demande qui ne faiblit pas, la production pourrait, à terme, avoir du mal à suivre. Il n'y a de champagne qu'en Champagne et les 33 500 hectares de l’appellation situés dans les département de la Marne, de l'Aube et de l'Aisne principalement, sont déjà tous plantés de pinot noir, meunier et chardonnay.
Le rendement annuel à l'hectare est plafonné : 12 400 kg pour la vendange 2007. Les producteurs étant autorisés à mettre en réserve 3 100 kg par hectare et à débloquer cette année 1 600 kg par hectare sur les réserves déjà constituées. Alors que les grandes maisons l’achètent déjà très cher, jusqu’à 5 euros le kg, le raisin champenois pourrait venir à manquer.
La solution est donc de se constituer des réserves suffisantes pour assurer l’approvisionnement en champagne. Et pour que le champagne ne perde pas de sa renommée, tous les acteurs du marché ont la même ambition : valoriser le côté traditionnel du vin en adoptant des techniques de commercialisation orientées sur le terroir, la stabilité, et la qualité.
Une autre solution à l’étude : élargir la zone d'appellation contrôlée. Certaines communes de l'Aube et de l'Aisne trépignent déjà. « Une aire définitive sera proposée et homologuée par décret », indiquait en janvier à l'Assemblée nationale le ministre de l'Agriculture de l'époque, Dominique Bussereau, sans préciser de date. Mais la démarche est longue et délicate à mener, tant par l'inflation du foncier qu'elle génère que par l'altération de l'image du champagne qu'elle risque d'engendrer.

Francebourse.com – Manuelle Tilly
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