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Vin : Les hommes d’affaires français investissent de plus en plus dans le vin

Article du 19/05/2008
Dassault, Arnault, Pinault, Bouygues, Leclerc mais aussi Mestrallet (Suez) et Dubrule (Accor) : les grands patrons français investissent dans des vignobles prestigieux, pour le plaisir, faire des affaires mais aussi pour leur image auprès des clients étrangers.
Pour Laurent Dassault, le petit-fils du fondateur du groupe aéronautique, il s’agit d’une histoire de famille puisque son « grand-père Marcel a été le premier industriel français en 1955 à acheter un domaine viticole ». Laurent Dassault gère le Château Dassault, un Saint Emilion, et des domaines en Argentine et au Chili.
Il est également fier de pouvoir faire visiter à ses clients le mythique Cheval-Blanc, propriété de Bernard Arnault (LVMH) et du baron belge Albert Frère, et dont la famille Dassault possède une petite partie.
Michel-Edouard Leclerc, le patron des centres éponyme, mêle lui aussi habilement plaisir et affaires. « Les centres Leclerc achètent 550 000 des 750 000 bouteilles produites par le Château Roques Mauriac acquis par mon père Edouard », confie-t-il.
Beaucoup d’autres affirment plutôt faire oeuvre de « mécénat », en attendant d’éventuels bénéfices, comme Pierre Guénant, patron du groupe PGA (distribution automobile et matériel de BTP), propriétaire du Château Beaulieu, près d’Aix-en-Provence.
Parfois, l’investissement est coûteux. « J’ai toujours perdu de l’argent, encore 150 000 à 250 000 euros par an, depuis que j’ai acheté le Château Lagrezette il y a 28 ans, même si j’ai fait connaître l’appellation Cahors dans le monde entier », explique Alain-Dominique Perrin, ex-PDG de Cartier et administrateur du groupe suisse Richemont.
Chez Arc International (ex-Cristallerie d’Arques), le PDG du groupe a un vrai rôle dans le développement de ses quatre châteaux dans le Bordelais. Sans oublier, business oblige, de créer un verre « œnologue » pour le groupe familial.
Florence Rogers, belle-fille de François Pinault, le fondateur du groupe PPR (luxe et distribution), se trouve depuis 1998 à la tête du célèbre Château Latour, propriété de la holding familiale Artemis.
D’autres ont carrément changé de vie pour assouvir leur passion. C’est le cas d’Olivier Decelle (ex-PDG des magasins de surgelés Picard) qui a acquis le Mas Amiel dans les Pyrénées-Orientales et Château Jean Faure à Saint-Emilion et Daniel Cathiard (ex-PDG de GO sport), propriétaire du Château Smith Haut-Lafitte et pionnier des spas de vinothérapie.
Un rêve qui a incité les frères Martin et Olivier Bouygues à s’offrir en 2006, pour 140 millions d’euros, le Château Montrose, un Saint-Estèphe, en souvenir de leur père Francis dont c’était le vin favori.


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