L’immigration reste en France un sujet hautement polémique. Et alors que l’amendement autorisant le recours aux tests ADN dans le cadre du regroupement familial a été adopté par le Sénat et le Parlement, le débat se poursuit.
56% des Français se disent favorables à ce dispositif, selon un sondage Opinion Way-Le Figaro-LCI, y voyant un « moyen de lutter contre la fraude ». 28% y sont tout à fait opposés.
La secrétaire d'Etat à la politique de la ville Fadela Amara a jugé mardi « dégueulasse » d' « instrumentaliser l'immigration » avec les tests ADN. Des propos mal accueilli par les députés UMP. Cet incident s’est révélé être un des « événements marquants » de la semaine, selon 12% des Français.
François Fillon, qualifiant de « détail » l’amendement, s’était, lui, attirer les foudres de l’opposition. Mais pour 64 % des Français, les propos du Premier ministre n’étaient pas choquants.
Alors que de nombreux centres d’hébergement d’urgence se transforment en centre de stabilisation, le projet de loi de Brice Hortefeux prévoit que d’interdire le droit au maintien des sans-papiers dans les structures d’accueil. 63 % des Français veulent que l'on permette aux sans-papiers de bénéficier de l'hébergement d'urgence.
Des associations comme Emmaüs France, la Fondation Abbé Pierre ou le Secours catholique, mais aussi le Haut commissaire aux Solidarités actives Martin Hirsch lui-même se sont prononcé contre cet article. Et le gouvernement a laissé entendre que cette disposition serait finalement retirée.
75% des sondés estiment que la loi sur l’immigration va favoriser la lutte contre l'immigration clandestine, et pour 73 % la lutte contre le travail clandestin.
L’examen final du projet de loi de Brice Hortefeux aura lieu les 22 et 23 octobre.
