Du 25 au 27 novembre, Pékin accueillera une délégation européenne venue témoigner à la Chine de son inquiétude sur la sous-évaluation du yuan au moment où la Chine affiche un nouveau record de son excédent commercial et ou l’euro continue son ascension spectaculaire sur les marchés des changes.
Pékin est accusé de maintenir sa monnaie à un niveau artificiellement bas pour soutenir ses exportations et sa très vigoureuse croissance économique, ce qui pousse l’euro à la hausse par contrecoup.
Ce déplacement de la « troïka » européenne - le président de l’Eurogroupe Jean-Claude Juncker, le président de la Banque centrale européenne Jean-Claude Trichet et le commissaire européen aux Affaires économiques Joaquin Almunia - interviendra à la veille d’un sommet UE-Chine plus large à Pékin.
La semaine dernière, de passage aux Etats-Unis, le président français Nicolas Sarkozy a indiqué qu’il aborderait cette question lors de sa visite en Chine. « Je vais aller en Chine et je leur dirai vous avez une réussite tellement spectaculaire (...) vous n’avez pas besoin d’avoir une monnaie si dévaluée pour gagner », a-t-il dit.