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UBS : nouvelles dépréciations

Article du 10/12/2007
10 milliards de dollars (6,8 milliards d'euros). C’est le montant des nouvelles dépréciations d’actifs auxquelles doit faire face UBS du fait de la crise des « subprime » aux Etats-Unis. La première banque suisse fait appel à deux investisseurs, dont le fonds de Singapour, pour renflouer son capital.
Conséquence de cette nouvelle déconfiture : l'établissement helvétique s'attend à une perte pour le quatrième trimestre, « au lieu d'un bénéfice global comme anticipé ». UBS juge également « maintenant possible » une perte nette pour l'ensemble de l'exercice.
A la Bourse suisse, le titre UBS a relativement bien résisté à ces nouvelles, en cédant 0,79% à 56,75 francs suisses à 10H00 (09H00 GMT), dans un marché en léger recul (-0,09%).
Selon un courtier, « le fait que l'augmentation de capital soit déjà souscrite est plutôt un bon signe concernant la santé à long terme d'UBS ».
Face à cette nouvelle dépréciation, le groupe suisse a pris des mesures pour renforcer son capital de 19,4 milliards de francs suisses (11,7 milliards d'euros), notamment en faisant appel à deux investisseurs.
Quelque 13 milliards de francs suisses seront ainsi levés avec l'arrivée de ces deux nouveaux investisseurs. L'Agence d'investissement du gouvernement de Singapour (Government of Singapore Investment Corporation, GIC) souscrira à hauteur de 11 milliards de francs suisses (9,74 milliards de dollars) d'obligations convertibles.
Un second investisseur « stratégique du Moyen-Orient », dont le nom n'a pas été révélé, prendra 2 milliards de francs suisses.
Ces deux investisseurs pourront à « court terme » siéger au conseil d'administration d'UBS, a indiqué son président Marcel Ospel, lors d'une conférence de presse téléphonique.
La banque helvétique renforce également son capital « en vendant des actions propres et en remplaçant pour l'exercice 2007 le dividende en numéraire par un dividende (...) en action », selon un communiqué.
UBS, l'une des premières à avoir annoncé des dépréciations d'actifs liées à la crise des crédits immobiliers à risques, a une nouvelle fois pris les devants en annonçant cette deuxième série de dépréciations. Ces dernières ont surtout frappé les titres adossés à des dettes collatérales (CDO) et des positions « super senior », a précisé UBS.
Cette nouvelle détérioration a été « provoquée en partie par la multiplication des défaillances de propriétaires immobiliers, mais surtout par la détérioration des prévisions du marché quant à l'évolution future de ces titres », a noté UBS.
« La situation sur le marché du logement et du crédit hypothécaire à risque aux Etats-Unis n'a cessé de ses détériorer et nous avons actualisé nos estimations de perte compte tenu des prix actuellement observés sur le marché américain des titres hypothécaires », a affirmé le directeur général Marcel Rohner, cité dans le communiqué.
UBS, qui détenait à la fin du troisième trimestre 39 milliards de dollars dans le « subprime », a réduit ses positions à 29 milliards, a affirmé M. Ospel.
Alors que les positions dans les CDO ont été réduites à zéro, les titres adossés à des créances hypothécaires résidentielles (RMBS) représentent 16 milliards et les « super senior » CDO totalisent 13 milliards, a-t-il ajouté.
UBS avait annoncé en octobre une première dépréciations d'actifs à hauteur de 4,2 milliards dans l'activité banque d'investissement en raison du « subprime », se traduisant par une perte nette de 830 millions de francs suisses au troisième trimestre.

Francebourse.com, avec AFP
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