Etre Père Noël en intérim, un petit boulot bien en vogue en cette période de fin d’année. Après l’été, les rushs des soldes, Noël est une saison prisée par les saisonniers, bien souvent des étudiants en quête d’un peu d’argent de poche. Quelques euros en plus qui aideront à financer les cadeaux de Noël ou à bien commencer la nouvelle année.
Plusieurs milliers d’étudiants sont ainsi recrutés, aussi bien pour achalander les rayons que pou emballer les paquets cadeaux à la sortie des boutiques ou encore écouler les sapins fraîchement coupés.
La chaîne de cosmétiques L’Occitane a par exemple passé une annonce pour recruter près de 200 personnes pour ses magasins d’Ile-de-France et des grandes villes de province. L’annonce précisait la rémunération de ces recrues temporaires : 8,44€/heure et des coffrets cadeaux.
Nombreux sont ceux aussi à porter l’habit rouge en cette période. Ces Pères Noël d’un temps font de l’animation, accueillent les enfants et les écoutent dérouler leur liste de cadeaux, posent avec eux sur des photos dans des galeries marchandes… Le métier de Père Noël exige tout de même une certaine polyvalence !
Les grands magasins recrutent généralement leurs Pères Noël via la bouche-à-oreille, en interne, ou bien directement auprès des universités, parfois en partenariat avec l’ANPE. Chaque année, la section spectacles de l’Agence pour l’Emploi recense plus de 250 offres rien que pour la région parisienne. Et s’il n’est pas nécessaire d’être comédien, le Père Noël se paie généralement au SMIC horaire ou avec un forfait brut de 130 euros par jour, tarif recommandé par l’ANPE Spectacles.
Mais attention aux heures supplémentaires ou travail au noir, les petits boulots sont eux aussi soumis au droit du travail. Et les saisonniers ont leur contrat. Le « contrat saisonnier » est un CDD un peu particulier. Il ne comporte pas nécessairement d’échéance, mais il est précisé qu’il s’agit d’un contrat conclu pour la durée de la saison et pour une durée minimale donnée. Aucune indemnité de précarité -sauf exception ou accord de la branche contraire- n’est prévue à la fin. Un « contrat saisonnier » peut être reconduit entre l’employeur et le salarié, si nécessaire, voire reconduit d’une saison à l’autre. En dehors de ces règles particulières, le contrat saisonnier est soumis aux mêmes exigences que tous les CDD.
Francebourse.com – Alexandra Voinchet et Manuelle Tilly