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Les voeux de Nicolas Sarkozy pour la nouvelle année

Article du 02/01/2008
Pour la première fois, le président de la République a adressé ses vœux aux Français en direct lundi soir. Au son de la Marseillaise, le spectateur est entré dans le palais de l’Elysée par le porche avant de s’arrêter quelques instants dans la cour puis de retrouver Nicolas Sarkozy traditionnellement assis derrière son bureau. La séquence était filmée par le réalisateur Yves Barbara et les propos du chef de l’Etat étaient traduits en langage des signes.
Le chef de l’Etat s’est adressé à tous les Français pour leur apporter un « message d’espérance » et leur rappeler qu’ « il n’y a pas de fatalité du malheur ». Nicolas Sarkozy a expliqué vouloir « bâtir une société où la vie sera plus facile », où « l’avenir sera synonyme de confiance ».
« Ce que j’ai dit je le ferai », en s’efforçant de toujours dire « la vérité » et en évitant toute « hypocrisie », a affirmé le chef de l’Etat, qui a également rappelé l’urgence des réformes que le gouvernement travaille depuis huit mois à mettre en œuvre.
« J'ai la conviction que dans l'époque où nous sommes, nous avons besoin de ce que j'appelle une politique de civilisation », a déclaré Nicolas Sarkozy qui a appelé à bâtir « l'école et la ville du XXIème siècle », à mettre « au coeur de la politique le souci de l'intégration, de la diversité, de la justice, des droits de l'Homme, de l'environnement », à retrouver « le goût de l'aventure et du risque », ou à « moraliser le capitalisme financier ».
« Notre vieux monde a besoin d'une nouvelle Renaissance », a-t-il encore affirmé, souhaitant que la France soit l' « âme de cette Renaissance ».

Questions et commentaires

Le discours du président de la République n’a pas fait l’unanimité. « Je n'ai pas compris de quoi il s'agissait », a réagi mardi le député socialiste européen Vincent Peillon. « De quelle renaissance s'agit-il ? Notre croissance est en berne, on est moqués sur le plan européen... ».
Interprétation partagée par Le Parisien, pour qui le président a tenté, dans un « élan de spiritualité », de « corriger le côté un peu clinquant de ces dernières semaines: Disneyland, avion du milliardaire Bolloré, vacances luxueuses, etc. »
Yves Thréard, dans Le Figaro, a de son côté vu plus de grandeur dans le discours présidentiel, qui renoue « avec un héritage gaullien ». Et ce nouveau concept prouve que la « rupture » sarkozienne « s'inscrit bel et bien dans la tradition d'une certaine idée de la France », écrit-il.
Analyse totalement inverse pour le député socialiste Arnaud Montebourg, qui se demande si Nicolas Sarkozy n'annonce pas « une sorte d'intégration au bloc anglo-saxon ».
Même perception du politologue Dominique Reynié. « Avec cette formule qui a un écho planétaire, Sarkozy se place dans un registre de confrontation, et c'est périlleux », explique-t-il à l'AFP. Mais il note qu'à l'inverse, l'idée de « Renaissance » est elle d'un registre plus classique. Et il s'en étonne: « Nicolas Sarkozy quitte les slogans réalistes, ‘Travailler plus pour gagner plus’, pour un discours chiraquien, celui du rêve. Or, qui va nous faire croire que la France à elle seule va provoquer la Renaissance de l'humanité? ».
Et si Nicolas Sarkozy était pris d'essoufflement ? Tel est le diagnostic du Monde, qui moque ces notions au « caractère nébuleux », et conseille au président de « trouver un deuxième souffle ».

Hommage aux services publics

Mardi, premier jour de 2008, Nicolas Sarkozy a rendu un hommage appuyé aux personnels des services publics -RATP, SNCF, GDF et EDF en tête- dont un millier était invité à l'Elysée, et auxquels il a réservé ses premiers voeux pour la nouvelle année.
En première place dans son discours devant une salle comble, les agents de la RATP et les cheminots: « Vos trains, vos bus, vos tramways ont permis les retrouvailles mais aussi à chacun de rentrer dans son foyer », a-t-il déclaré. Nicolas Sarkozy a rendu hommage aux « 45 000 hommes et femmes de la RATP qui transportent chaque jour 10 millions de voyageurs ».
« Votre réseau de transports urbains, le troisième le plus important du monde après New-York et Tokyo, les autres pays nous l'envient », a-t-il lancé. Il a également salué le « dévouement » des gaziers et électriciens. « Ce sont de précieux atouts pour la France, qui vous permettent d'être des leaders mondiaux en matière énergétique », a déclaré le chef de l’Etat.
En présence de la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie, Nicolas Sarkozy a également réclamé l'arrestation rapide des auteurs des coups de feu qui ont blessé 81 membres des forces de l'ordre à Villiers-le-Bel, fin novembre.
Quant au bilan sécuritaire de la nuit de la Saint-Sylvestre, le chef de l’Etat l’a jugé « satisfaisant ». Selon la Direction générale de la police nationale (DGPN), le nombre des véhicules brûlés est en régression (372 dont 273 incendiés « volontairement ») contre 397 l'année précédente (-6,72%) et celui des interpellations est stable (259).

Francebourse.com - Manuelle Tilly, avec AFP



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