La Bourse de Paris a ouvert en baisse pour cette première séance de juin et a accentué son mouvement de repli en fin de matinée, tombant sous les 5 000 points. Ce soir, le CAC 40 clôture en net recul de 1,58 % à 4 935,21 points.
La Bourse de Paris a terminé en hausse vendredi, gagnant 0,77 % à 5 014,28 points. Le CAC 40 a grappillé 0,36 % au cours d’un mois de mai très volatil, après son très net rebond d’avril (+ 6,15 %).
Après une dernière semaine de mai en nette progression, marquée par un retour à un peu d’optimisme sur le plan économique, le marché new-yorkais démarre juin en renouant avec ses vieux démons : les craintes de difficultés encore plus grandes dans le secteur bancaire.
Vers 17h30, le Dow Jones cédait 1,15 % à 12 492,42 points et le Nasdaq 1,19 % à 2 492,55 points.
Vendredi, Wall Street a bouclé autour de l’équilibre un mois de mai mitigé : le Dow Jones a cédé 0,06 % tandis que le Nasdaq a pris 0,57 % et le SP 500 0,15 %.
La banque britannique Bradford & Bingley, très exposée au crédit immobilier, a lancé un avertissement sur résultats et indiqué que le fonds d’investissement américain TPG allait prendre 23 % de son capital, en plus d’une augmentation de capital dont le montant a été ramené à 258 millions de livres.
Alors que l’impact de la crise des « subprime » (crédits immobiliers à risque) sur les établissements financiers, les pertes attendues désormais par cette petite banque a rappelé que la situation des autres établissements bancaires était encore loin d’être stabilisée.
Du côté des statistiques, aux Etats-Unis, l’indice des directeurs d’achat dans le secteur manufacturier pour le mois de mai est ressorti à 49,7, contre 46,5 en avril.
Les dépenses de construction ont baissé de 0,4 % en avril, après une baisse de 0,6 % en mars, à cause d’une poursuite de la dégradation du marché immobilier résidentiel, mais les dépenses privées hors construction de logements ont augmenté pour le troisième mois Sur les quatre premiers mois de l’année, les dépenses de construction ont reculé de 2,8 %. En comparaison avec avril 2007, elles ont reculé de 3,9 %.
De ce côté-ci de l’Atlantique, les prix des produits alimentaires ont augmenté de 7,1 % sur un an dans l’Union Européenne, selon Eurostat. En Bulgarie, ils ont flambé de 25,4%, de 21,7% en Lettonie ou de 18,3 % en Estonie. Le Portugal, les Pays-Bas et la France ont été les plus épargnés avec des progressions de 3,2 %, 5,4 % et 5,5 %. Les produits laitiers ont bondi en moyenne de 14,9 % sur un an. Le prix des céréales et du pain a gagné 10,7 %.
L’indice des directeurs d’achats (PMI) dans le secteur manufacturier de la zone euro a baissé un peu moins que prévu en mai, pour s’établir à 50,6 points contre 50,7 points en avril.
En France, l’indice désaisonnalisé des acheteurs (IDA/PMI), qui mesure la performance globale de l’industrie manufacturière, s’est établi à 51,5. Il se maintient au-dessus de la barre de 50 qui marque la frontière entre une expansion et une contraction.
Par ailleurs, le Fonds Monétaire International (FMI) a redit sa préoccupation concernant le niveau élevé de l’inflation, qui a atteint 3,6 % sur un an en mai, soit son plus haut niveau depuis la création de la zone euro en 1999. Il a cependant relevé ses prévisions de croissance pour la zone euro en 2008 et 2009, soulignant la « résistance accrue » de l’économie des Quinze à la crise internationale.
A suivre demain :
- aux Etats-Unis : les commandes industrielles passées en avril
- en zone euro : le PIB pour le premier trimestre et l’indice des prix à la production (PPI) en avril
