La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,98 % à 4 983,71 points.
Hier, pour la première séance de juin, le CAC 40 a cédé 1,58 % à 4 935,21 points.
Lundi, Wall Street a démarré la semaine abattue par la crainte de nouveaux dégâts de la crise des « subprime » sur le secteur bancaire : le Dow Jones a cédé 1,06 %, le Nasdaq 1,23 % et le SP 500 a reculé de 1,05 %.
A 17h30 ce soir, le Dow Jones gagnait 0,07 % à 12 514 points et le Nasdaq Composite 0,72 % à 2 509 points.
Le président de la Réserve Fédérale, Ben Bernanke, a souligné clairement ses inquiétudes sur la faiblesse du dollar. Le patron de la banque centrale américaine s’est clairement inquiété de la baisse du billet vert et de ses effets inflationnistes sur la première économie mondiale. « C’est la première fois qu’il parle vraiment sur la faiblesse du dollar, qui entraîne un risque d’accélération de l’inflation. Il a ainsi envoyé un avertissement, ce qui cause une légère remontée du dollar », a commenté Peter Cardillo, analyste d’Avalon Partners.
Ben Bernanke a également fait entendre que les taux d’intérêt américains ne seraient pas baissés davantage, en jugeant que la politique monétaire actuelle, avec un taux directeur à 2 %, semblait « bien positionnée » vu les risques sur la croissance d’un côté et les risques d’inflation de l’autre.
Après un indice ISM publié hier à proximité de l’équilibre pour mai, l’activité industrielle aux Etats-Unis a donné de nouveaux signes de redressement, avec une progression en avril, pour le deuxième mois consécutif, des commandes industrielles alors que les analystes tablaient sur une baisse. Les commandes à l’industrie ont progressé de 1,1 % après + 1,5 % en mars.
En zone euro, la croissance a été un peu plus robuste que prévu au premier trimestre, à + 0,8 %, par comparaison aux trois mois précédents, selon Eurostat qui révise ainsi sa première estimation à la hausse (0,7 % prévu). L’office de statistiques européen a parallèlement revu en baisse la croissance du quatrième trimestre 2007, à 0,3 % contre une estimation précédente de 0,4 %. La zone euro a particulièrement bien résisté en début d’année au ralentissement économique mondial. Malgré un euro fort, les exportations se sont reprises (+ 1,9 % au premier trimestre, après seulement + 0,3 % au quatrième trimestre 2007). La consommation des ménages, qui s’était repliée de 0,1 % sur les trois derniers mois de 2007, est également repartie en hausse (+ 0,2 %). Et les investissements des entreprises ont accéléré (+ 1,6 % après + 1 % au quatrième trimestre 2007).
A suivre demain mercredi 4 :
- aux Etats-Unis : la publication de l’indice ISM des services (mai), celle du rapport mensuel de l’emploi selon ADP (pour mai également), les chiffres de la productivité industrielle (au premier trimestre), les stocks hebdomadaires de pétrole.
- en Europe : les indices PMI des services et composite pour mai ainsi que les ventes au détail pour la zone euro en avril
- en France : l’indice PMI des services pour mai.
Deux sommités se sont exprimées aujourd’hui sur le marché pétrolier. George Soros voit dans le récent renchérissement du brut l’apparition d’une « bulle » mais « il est certain qu’un krach sur les marchés pétroliers n’est pas imminent », a-t-il dit.
Autre analyse, celle du directeur du Fonds Monétaire International pour qui il est peu probable que les prix pétroliers baissent « surtout si on regarde du côté de l’offre ». « La demande elle pourrait diminuer car le ralentissement de l’économie mondiale aura sans doute pour conséquence de réduire la demande », a déclaré Dominique Strauss-Khan lors d’une conférence donnée à l’université romaine LUISS.
Le Français a également jugé qu’on ne pouvait encore dire si la crise du « subprime » était terminée. Il a estimé que le ralentissement économique mondial serait sans doute durable mais pas profond.
