En ce moment même, Nicolas Sarkozy est en pleine conférence devant la presse rassemblée à l’Elysée, dans la salle des fêtes du palais présidentiel. Il s’agit là pour le président de la République de sa première conférence de presse depuis son élection en mai.
Au menu des discussions en cours : le projet controversé de « politique de civilisation », la suppression totale de la publicité sur les chaînes publiques de télévision, la garantie de « l’égalité entre hommes et femmes, le respect de la diversité et l’intégration des minorités en inscrivant ces principes dans le préambule de la Constitution française ».
« Je souhaite que le préambule de notre Constitution soit complété pour garantir l’égalité de l’homme et de la femme, pour assurer le respect de la diversité et ses moyens, pour rendre possible de véritables politiques d’intégration, pour répondre au défi de la bioéthique », a lancé le président de la République dans le propos liminaire de sa conférence de presse. « J’ai été élu en promettant un changement en profondeur, une véritable rupture », a lancé Nicolas Sarkozy, évoquant une campagne présidentielle « dans laquelle les valeurs ont tenu une place centrale ». « Dans cette campagne, j’ai parlé de la vie, de la morale, de l’autorité, de l’identité, de la culture, de l’intégration, du civisme. Mais j’ai aussi parlé de l'amour, de l’ouverture aux autres, de l’humanisme, du respect (...) et j’ai parlé de la diversité », a-t-il poursuivi. « J’ai voulu remettre l’homme au coeur de la politique », a expliqué le président, assurant que la politique doit être « animée par le souci constant d’un idéal humain ». « La politique de la civilisation, c’est la politique de la vie », a-t-il insisté, citant l’auteur de cette formule, le sociologue Edgar Morin, qui « a dit que c’était une politique de l’homme ».
Le président de la République a annoncé avoir chargé deux Prix Nobel d’économie, Joseph Stiglitz et Amartya Sen, de réfléchir à changer les instruments de mesure de la croissance.
Il est revenu sur les OGM, se disant prêt à « recourir à la clause de sauvegarde » s’il y a des « doutes sérieux » sur les OGM qui sont distribués en France.
Il a annoncé le lancement en 2008 de dix « projets de rénovation universitaire » pour lutter contre le « délabrement » des universités françaises.
Au menu aussi de ce discours et du jeu des questions réponses avec la presse, la vie personnelle du président, sous le feu des médias depuis son idylle avec l’ex-mannequin devenue chanteuse, Carla Bruni.
