Hier soir, l’indice CAC 40 a fini en légère hausse, pour la troisième séance consécutive, mais a fait figure d’exception en Europe. Le CAC 40 a clôturé en hausse de 0,15 % à 4 862,14 points alors que le FTSE Eurofirst 80 sur un repli de 0,55 % à 4793,39 points.
La Bourse de Paris a ouvert en hausse ce matin, l’indice CAC 40 prenant 0,41 % à 4 882,29 points.
Le titre Société Générale avance après l’annonce que Daniel Bouton a décidé d’abandonner la direction générale de la banque au profit de Frédéric Oudéa.
France Télécom en revanche poursuit son recul après avoir perdu près de 10 % en deux jours sur la nouvelle de son intérêt pour TeliaSonera. Bic chute également après la publication de résultats trimestriels en forte baisse et inférieurs aux attentes, accompagnées de perspectives décevantes pour l’année 2008.
Le FTSEurofirst 80 a également ouvert en hausse de 0,55 % à 4 819,54 points.
La Bourse de New York a clôturé sur une note contrastée hier, partagée entre de lourdes pertes trimestrielles de la banque Merrill Lynch et la baisse de rentabilité du groupe pharmaceutique Pfizer d’un côté et l’optimisme du groupe informatique IBM de l’autre. Alors qu’ils essayent de déterminer l’ampleur des dégâts de la crise financière sur les autres secteurs de l’économie depuis le début de la publication des résultats, les investisseurs ont reçu hier des annonces « négatives et positives » de la part des entreprises.
Du coup, Wall Street a fini à proximité de l’équilibre. Le Dow Jones Industrial Average (DJIA) a grappillé 0,01 % à 12 620,49 points, alors que l'indice Nasdaq, à forte composante technologique, a reculé de 0,35 % à 2 341,83 points, selon les chiffres définitifs de clôture.
L’indice élargi Standard and Poor’s 500 a pour sa part avancé de 0,06 % à 1 365,56 points.
Côté négatif, la banque d’affaires Merrill Lynch, très touchée par la crise du « subprime », a annoncé une perte approchant les 2 milliards de dollars sur les trois premiers mois de l’année, des dépréciations d’actifs massives et la suppression de 4 000 emplois. C’est son troisième trimestre consécutif dans le rouge, après des pertes de 2,2 et 9,8 milliards de dollar au troisième et au quatrième trimestres 2007. Le groupe pharmaceutique Pfizer a vu son bénéfice trimestriel chuter en deçà des attentes du marché, en raison de l’arrivée à échéance de ses brevets sur les médicaments Norvasc et le Zyrtec aux Etats-Unis. Le fabricant de microprocesseurs AMD a également déçu les investisseurs avec une perte nette certes ramenée à 358 millions de dollars au premier trimestre, mais toujours supérieure aux attentes des analystes.
Côté positif, le groupe informatique américain IBM a dégagé au premier trimestre un bénéfice très supérieur aux prévisions et a affiché sa confiance pour le reste de 2008. Après la clôture de Wall Street, Google a rassuré avec un bénéfice net trimestriel en forte hausse et très supérieur aux attentes, porté par une nouvelle envolée de ses recettes publicitaires.
Au chapitre économique, l’activité industrielle de la région de Philadelphie (nord-est des Etats-Unis) a fortement reculé en avril, avec un indice à - 24,9 points, contre - 15 points attendus. En revanche, les chiffres des demandes hebdomadaires d’allocations chômage se sont révélés moins forts que prévu la semaine dernière.
La Bourse de Tokyo a elle terminé sur une note haussière, l’indice Nikkei gagnant 0,58 % ou à 13 476,45 points, tandis que le Topix, plus large, prenait 0,83 % à 1 304,06 points.
Ce vendredi, la séance sera plus calme en termes de résultats d’entreprises mais les investisseurs surveilleront de très près les chiffres du géant bancaire Citigroup. Le marché attend une perte trimestrielle proche de cinq milliards de dollars pour la première banque américaine et peut-être un appel au marché.
Retour au calme également sur le front macroéconomique où seule la première estimation du déficit et de la dette publique de la zone euro est attendue.
En Allemagne, les prix à la production ont affiché en mars une progression en glissement annuel de 4,2 %, soit le taux le plus élevé depuis décembre 2006 (+ 4,4 %).
Du côté des devises, l’euro est repassé au-dessus du seuil de 1,59 dollar ce matin après avoir établi la veille un nouveau record à 1,5984 dollar, suite à la publication des prix à la production en Allemagne en mars.
Les cours du pétrole sont en légère hausse ce matin, scotchés au-dessus des 115 dollars le baril. Hier, le brut américain a enregistré un record à 115,54 dollars.
Les investisseurs semblent anticiper une hausse de la consommation d’essence aux Etats-Unis à l’approche de l’été malgré le ralentissement économique en cours. Toutefois, les derniers propos du directeur du Fonds Monétaire International sont venus rappeler que l’économie américaine devrait rester fragile tout 2008 et que la croissance ne devrait revenir qu’en 2009. Aux Etats-Unis, « il va y avoir des trimestres de croissance négative (...), de décroissance, ceci va avoir des conséquences sur l’ensemble de la planète », a prévenu Dominique Strauss-Kahn sur TF1.
Par ailleurs, l’effritement du dollar soutient les cours de l’or noir. Aux niveaux actuels, les cours du brut ont dépassé le record ajusté de l’inflation - 102,53 dollars - qui avait été atteint en 1980 après la révolution iranienne.
