La Bourse de Paris a enchaîné une sixième séance consécutive de hausse. En clôture, l’indice parisien du CAC 40 gagne 1,26 % à 5 142,10 points.
Vendredi, la Bourse de Paris avait fini en hausse (+ 0,41 % à 5 078, 04 points) malgré la publication en fin de séance d’un indice de confiance des consommateurs américains, mesuré par l’Université du Michigan, en net recul. « Le rapport souligne que trois semaines de réductions d’impôts à venir ne suffisent pas à compenser la crainte quant à l’emploi, la hausse de l’inflation et la chute des prix de l’immobilier », ont relevé les économistes de la banque néerlandaise ING dans une note. « Etant donné la faiblesse de cette statistique, il faut réellement se demander pourquoi le marché table sur une hausse des taux directeurs de la Réserve fédérale à la fin de l’année », ont-ils affirmé.
La Bourse de New York a ouvert lundi sans changement, entre un prix du pétrole à des sommets et de nouveaux rebondissements dans la saga Yahoo!-Microsoft.
Après avoir renoncé début mai à mettre la main sur le groupe internet Yahoo!, au bout de trois mois d’essais infructueux, Microsoft a annoncé hier soir qu’il était prêt à conclure « une transaction » de nature non précisée avec Yahoo!, excluant toutefois d’en acquérir la totalité.
Déjà vendredi, Wall Street avait à peine évolué, rendue fébrile par de nouveaux records des prix du brut : le Dow Jones avait cédé 0,05 %, le Nasdaq 0,19 %, mais le SP 500 avait grignoté 0,13 %.
Vers 17h50 ce soir, le Dow Jones gagnait 0,64 % à 13 069,68 points et le Nasdaq 0,77 % à 2 548,41 points.
Côté macroéconomique, le marché attendait la publication de l’indice composite d’activité économique d’avril, censé préfigurer l’évolution de la conjoncture dans les six prochains mois.
Finalement, la principale statistique du jour a confirmé une impression partagée par les opérateurs boursiers depuis plusieurs semaines, à savoir que la première économie américaine ne connaît pas de récession dramatique. Cet indice a progressé de 0,1 %, comme en mars, alors qu’il était attendu stable. « Changement de thématique ? La fin de la crise des ‘subprime’ est annoncée par plusieurs officiels et analystes. (...) Les craintes sur la solidité financière des banques s’apaisent et Fitch a annoncé la semaine dernière qu’une nouvelle dégradation d’une banque était peu probable », avaient noté les analystes d'Aurel dans une note à leurs clients dans la matinée.
Le ministre du Trésor américain Henry Paulson a ainsi estimé vendredi que la crise financière approchait sans doute de son terme même si ses conséquences devraient se faire encore sentir un long moment selon lui. « A mon avis, nous sommes plus près de la fin que du début des perturbations financières », a-t-il affirmé lors d’un discours à Washington.
A suivre demain :
- aux Etats-Unis : les prix à la production industrielle le mois dernier
- en Allemagne : l’indice ZEW pour mai et les prix à la production en avril
La flambée du marché de l’or noir, autour des 127 dollars le baril, fait craindre aux investisseurs une accélération de l’inflation qui ajouterait une ponction supplémentaire au portefeuille des consommateurs, en pleine période économique morose.
Le prix du gazole, carburant le plus consommé en France, a atteint un nouveau record la semaine dernière dépassant 1,41 euro le litre, selon des chiffres gouvernementaux cités lundi par la Fédération des entreprises de transport et logistique de France (TLF).
Le litre de gazole toutes taxes comprises a atteint 1,4105 euro le litre, « prix moyen relevé le 16 mai dernier par les services du Ministère de l’industrie, direction des ressources énergétiques et minérales – DIREM », précise TLF dans son communiqué.
Le prix du gazole a grimpé de + 16,72 % depuis la fin décembre 2007, ajoute-t-on de même source.
Du côté des devises, l’euro conservait ses gains face au dollar cet après-midi, tiré par des propos du président de la Banque Centrale Européenne. Vers 13h00 GMT, un euro valait 1,5590 dollar contre 1,5582 dollar vendredi à 21h00 GMT.
La monnaie européenne est soutenue par les propos de Jean-Claude Trichet qui a redit ce matin à Londres son attachement à la mission de maintien des prix de l’institution qu’il dirige et a remis en garde contre les effets d’inflation de second tour.
Le taux d’inflation dans la zone euro est tombé à 3,3 % en avril sur un an après un pic à 3,6 % en mars mais reste bien loin de l’objectif à moyen terme de la BCE, à savoir un taux légèrement inférieur à 2 %. Face à des risques inflationnistes qu’elle juge élevés à moyen terme, la BCE estime que l’heure n’est pas encore venue de penser à baisser ses taux et maintient son principal taux directeur à 4 % depuis le mois de juin.
A l’inverse, la Fed a baissé son principal taux d’intérêt de 3,25 points depuis septembre afin de lutter contre la crise du crédit née de la déroute des prêts immobiliers à risque américains et celui-ci est actuellement de 2 %, ce qui est défavorable au dollar dans la mesure où le principal taux d’intérêt dans la zone euro est de 4 %.
Mercredi seront publiées les minutes de la réunion du Comité de politique monétaire de la Fed des 29 et 30 avril qui devraient donner des indications supplémentaires sur l’orientation que va prendre la banque centrale dans les prochains mois.
L’once d’or cotait 908,75 dollars au fixing du matin contre 897 dollars vendredi soir.
