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Inde : l’industrie automobile y trouvera-t-elle un eldorado ?

Article du 25/06/2007

Fin février, Francebourse vous parlait de la nouvelle stratégie du constructeur automobile français, qui après avoir parié sur l’Europe de l’Est avec la Logan, misait désormais sur le pays des Maharadjas.
Renault a officiellement a créé en Inde partenariat avec Mahindra & Mahindra, premier constructeur national de véhicules utilitaires et de tracteurs, pour produire un véhicule à bas prix.
Cet accord offre donc à Renault un très bon pied à terre en Inde par le biais d’un potentiel de production important et d’une forte notoriété. Renault pourra ainsi fabriquer des produits à la fois destinés au marché local et à l’exportation, la production en Inde permettant de réaliser des économies de production de poids.
Le prix de la Logan sur le marché indien devrait osciller entre 428 000 roupies (environ 7 400 euros) et 569 000 roupies (environ 9 800 euros) pour les versions essence. Le marché indien est en plein démarrage, dynamisé par l’émergence d’une classe moyenne de quelques 300 millions d’individus, désireuse d’accéder à une consommation imitée sur celle des pays occidentaux. Quelque 1,1 million de voitures se sont vendues en 2005, un chiffre faible au regard du 1,1 milliard d’habitants, mais les ventes devraient doubler d’ici à 2010.
C’est donc un bon point pour le français Renault et son acolyte japonais Nissan qui cherchent aussi à séduire Tata Motors. Ce constructeur local, filiale d’un des géants de l’économie indienne, met au point une « voiture du peuple » à 100 000 roupies (2 500 dollars), de très loin la moins chère du monde. Fondé sur le textile en 1870, le groupe Tata, qui a commercialisé la première voiture indienne, est aujourd’hui un des leaders du software et le premier sidérurgiste du pays.
Renault et Nissan rejoignent en Inde d’autres constructeurs comme Ford et BMW, implantés à Madras. Le japonais Toyota, l’américain General Motors et le sud-coréen Hyundai, déjà présents en Inde, lorgnent de leurs côtés sur la Maruti 800 à peine plus grande qu’une Fiat 500, mais vendue 5 000 dollars assemblée par l’indo-japonais Maruti-Suzuki.
Alors que tous les constructeurs automobiles mondiaux cherchent à produire la voiture la moins chère du monde, à moins de 3.000 dollars, l’Inde semble le pays opportun. Le royaume de l’off-shore offre en effet, selon les mots de Carlos Ghosn lui-même, un environnement « très favorable à une définition du produit, à une ingénierie et à une fabrication très frugales ».
Pour l'instant, il n’y a que sept millions de voitures pour 1,1 milliard d’habitants sur les mauvaises routes d’Inde. Mais forte d’une classe moyenne de près de 300 millions d’habitants dont le pouvoir d’achat est croissant et les modes de consommation s’occidentalisent, le marché offre de sérieuses perspectives. Les Indiens ont acheté 1,1 million d’automobiles en 2005. Le chiffre devrait doubler d’ici à 2010.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet

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