France Bourse
Abonnez-vous

Municipales 2008 : Têtes de liste à Paris

Article du 09/11/2007

DOSSIER


Bertrand Delanoë versus Françoise de Panafieu : le duel droite-gauche pour la mairie de Paris a déjà commencé. Depuis la rentrée, les deux camps multiplient les opérations séduction auprès des électeurs parisiens.
Pour le maire sortant, le socialiste Bertrand Delanoë, il s’agit de conserver son fauteuil d’édile, fort d’un bilan qui comporte des hauts et des bas. Pour Françoise de Panafieu, l’enjeu est que la droite remette la main sur l’Hôtel de ville et de cumuler deux écharpes, maire du XVIIe arrondissement et maire de Paris.
Pour l’heure, la majorité PS-Verts semble favorite alors qu’à droite, des querelles de clans fragilisent la candidature de Françoise de Panafieu. Un récent sondage donnait 47 % aux listes Delanoë et 33 % aux listes Panafieu.
En 2001, malgré la défaite dans deux villes symboliques - Paris et Lyon -, la droite avait très largement remporté les élections municipales. 35 villes de plus de 30 000 habitants avaient basculé à droite. Pourtant, en 2004, 20 régions sur 22 avaient basculé à gauche lors des élections régionales. Mais aux législatives de juin dernier, la gauche a raflé 13 circonscriptions sur 21 dans la capitale.
En 2008, le contexte politique sera plus difficile pour la droite. Les élections des 9 et 16 mars prochain pourraient en effet faire figure de premier test pour le gouvernement, moins d’un an après l’élection de Nicolas Sarkozy. Certaines villes seront sur la sellette comme Bordeaux.
Quant à la gauche, elle ne saurait rater cette occasion de rassembler ses forces et son potentiel électoral, à Paris comme en province.
Dans la capitale, la gauche a été battue dans les vingt arrondissements en 1983 et en 1989. Elle en a gagné six en 1995, sans devenir encore majoritaire et six autres en 2001. Le Parti socialiste dirige aujourd’hui dix mairies d’arrondissements - IIIe, IVe, IXe, Xe, XIIe, XIIIe, XIVe, XVIIIe, XIXe et XXe - tandis que ses alliés Verts et chevènementistes dirigent respectivement le IIe et le XIe. L’UMP, pour sa part, détient huit mairies d’arrondissement - Ier, Ve, VIe, VIIe, VIIIe, XVe, XVIe et XVIIe.
La bataille s’annonce donc vive entre, d’un côté, la gauche qui souhaite conserver ses positions et, de l’autre, la droite qui entend bien gagner du terrain. Là encore, le Mouvement Démocrate de François Bayrou pourrait être courtisé à droite comme à gauche. Les alliances avec des candidates démocrates pourraient faire basculer certains votes. Au premier tour des législatives, l’UDF-MoDem a obtenu 12,02 % des voix à Paris le 10 juin.
Les municipales représenteront également un test pour le MoDem. François Bayrou s’attend à une élection qui ne sera pas « facile pour une famille en formation ».
Le MoDem a publié en octobre une première liste de 41 investitures et doit annoncer prochainement une nouvelle fournée, selon son président. Certaines villes posent problème, comme Lyon. Le parti attend son congrès fondateur, qui aura lieu les 1er et 2 décembre à Paris.

Le maire de Paris n’est pas élu au suffrage universel direct mais désigné par le Conseil de Paris issu des 20 élections d’arrondissement. Chaque arrondissement est représenté par un nombre de conseillers proportionnel à sa population. Le mode de scrutin accorde une prime massive à la liste arrivée en tête dans chaque arrondissement. Une liste peut être, à l’échelle de la capitale, majoritaire en voix et minoritaire en sièges. La bataille de l’Hôtel de ville est donc l’addition de vingt batailles municipales.

Francebourse.com – Alexandra Voinchet, avec AFP
Sur le même sujet
Nos portefeuilles
Performances actualisées le 01/12/2022
Croissance : 754%
Depuis sa création en 2001
Rendement : 247%
Depuis sa création en 2012
Déposées à la Bibliothèque Nationale de France
Actuellement
Suivi de recommandation
Recommandation
Suivi de recommandation
Analyses technique
Analyses fondamentales