L’inflation guette le consommateur soucieux de ne pas subir l’érosion de son pouvoir d’achat. Et en 2008, elle sera supérieure à celle de 2007, prévient Christine Lagarde. La ministre de l’Economie et des Finances a tenu samedi sur France Info à clarifier les choses. Compte tenu de l’envolée des prix du pétrole et des matières premières, « nous aurons sans aucun doute plus d’inflation en 2008 qu’on en a eu en 2007 ».
Les chiffres définitifs ne sont pas encore connus mais le taux de l’inflation en glissement sur un an en France pour le mois de décembre est « hélas » supérieur à 2 % en 2007 alors que nous avancions à un rythme de 1,6 % - hypothèse gardée par le gouvernement pour établir son budget -, a affirmé Christine Lagarde.
Sans vouloir jouer les Cassandre, « je ne pense pas que les prix du pétrole baissent durablement en 2008 et je pense que les prix d’un certain nombre de matières premières et notamment agricoles continueront à augmenter sur le marché mondial », a expliqué la ministre.
A la mi-décembre, dans son rapport semestriel, l’Organisation de coopération et de développement économiques misait selon les normes européennes sur une hausse des prix en France de 2,2 % en 2008 et 1,9 % en 2009.
Les consommateurs doivent donc s’attendre à des factures plus salées au sortir des supermarchés – les tickets de caisse ayant déjà augmenté en 2007 – et à payer le litre d’essence encore plus cher, alors qu’une hausse du prix des carburants est d’ores et déjà annoncée.
La ministre va d’ailleurs demander aux distributeurs de justifier la hausse « d’un centime et demi » de l’essence à la pompe pour répercuter la récente hausse du prix du pétrole jusqu’à 100 dollars le baril. « Nous sommes attentifs à chaque centime. C’est dans l’intérêt des Français », a-t-elle rappelant l’engagement pris en novembre par les distributeurs de freiner l’envolée des prix des carburants à la pompe.
