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Politique : Bertrand Delanoë défend son bilan

Article du 28/02/2008
Pour son grand meeting à dix jours des municipales, le maire PS de Paris Bertrand Delanoë a longuement défendu son bilan, mercredi soir au Zénith, où il avait choisi de s'entourer de représentants forts des valeurs républicaines, dont le Résistant Raymond Aubrac.
Devant moins de 4.000 personnes, dont beaucoup de jeunes, le maire, que tous les sondages donnent réélu dans un fauteuil pour les élections municipales des 9 et 16 mars, a célébré le « Paris démocratique » des « conseils de quartiers » et de la « solidarité ».
Mais il a pris soin de ne pas donner une dimension nationale à son discours d'un peu moins d'une heure, au cours duquel il n'a jamais nommé Nicolas Sarkozy. Bertrand Delanoë est en effet accusé par sa rivale de l'UMP Françoise de Panafieu d'avoir l'intention de se faire réélire à la mairie de Paris et de délaisser ce mandat en cours de route pour briguer la présidence de la République en 2012.
Le maire socialiste, 57 ans, a passé en revue les grandes réalisations de sa mandature depuis sept ans: « 30.000 logements sociaux financés », le tramway, les pistes cyclables, le Vélib... « La gratuité pour les musées municipaux, ce n'est pas bling-bling », a-t-il encore dit, dans une allusion au style de Nicolas Sarkozy, selon les détracteurs du président.
Entouré des têtes de liste des vingt arrondissements de la capitale, Bertrand Delanoë a longuement détaillé les réalisations culturelles de la ville, du centre « 104 Aubervilliers » à la « Maison des Métallos ».
Bertrand Delanoë est donné largement favori dans les sondages (43% au premier tour selon un sondage CSA, 57% au second) pour conserver la mairie de Paris, face à Françoise de Panafieu.
Devant un auditoire chaleureux mais plutôt sage qui n'occupait pas la totalité de la salle, il a aussi reconnu des erreurs : « je sais que nous nous sommes plantés dans la réalisation des aménagements des boulevards Saint-Marcel et Port-Royal »
Le maire de Paris avait tenu à s'entourer du généticien Axel Kahn, qui a accusé Nicolas Sarkozy, sans le nommer, d'avoir défendu le principe de la « détection génétique précoce des délinquants ». Et aussi du Résistant Raymond Aubrac, 94 ans, longuement ovationné, qui a dénoncé « la mise en question de notre pacte républicain, la laïcité », au moment même où la gauche accuse le chef de l'Etat de s'en prendre à ce principe.
Dans une allusion à la politique d'immigration du gouvernement, Bertrand Delanoë a affirmé : « Nous défendrons tous les enfants de Paris, quelle que soit leur identité ».
« Nous ne pouvons pas accepter que tel ou tel soit stigmatisé pour ce qu'il est », a-t-il dit.
Concernant ses relations avec les Verts, partie prenante de la majorité sortante au Conseil de Paris, il leur a lancé : « La gauche rassemblée est là ce soir. (...) Je mets les Verts dans les formations progressistes ». Il a dit respecter leur choix de se présenter sur des listes indépendantes au premier tour des municipales.
Sans jamais citer une seule fois le MoDem qui a dépassé les Verts dans de récents sondages, le maire socialiste a dit : « Je ne veux être dépendant d'aucune arrière-pensée politicienne et d'aucune stratégie à géométrie variable ».
« Je suis un homme de gauche. J'aime trop la démocratie pour lui proposer de faire des zigzags. La démocratie, c'est tout droit ».
Parmi les personnalités présentes, l'ancien Premier ministre socialiste Lionel Jospin avait pris place au premier rang en compagnie de son épouse Sylviane.

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