Il est à nouveau arbitre. Comme à la présidentielle, le MoDem malgré sa troisième position dans les urnes fait figure d’arbitre pour le second tour des élections municipales. Du coup, il est courtisé par la droite comme par la gauche.
Dimanche soir, François Bayrou a pourtant prévenu : toute stratégie de report des voix sera cependant examinée « ville par ville, candidat par candidat ».
Dès le lendemain, UMP et PS ont tenté de s’attirer les faveurs du MoDem, avec plus ou moins de succès.
Se posant plus que jamais en chef de la majorité, François Fillon a donné le ton en appelant le Mouvement Démocrate à des accords de soutien réciproque avec l’UMP. Auparavant, les deux dirigeants du parti présidentiel, Patrick Devedjian et Jean-Pierre Raffarin, avaient plaidé pour « une négociation globale » avec le MoDem, mettant dans la balance un soutien à François Bayrou à Pau. Sans grand succès, puisque François Bayrou a sèchement écarté les propositions de négociations globales.
Toutefois, à Metz, MoDem et UMP ont noué une alliance pour contrer le DVD et maire sortant Jean-Marie Rausch.
De son côté, le Parti socialiste s’efforce de tenir une ligne claire face au MoDem, relançant le débat sur un rapprochement PS-centre surgi lors de la présidentielle. Alors que l’ex-candidate à l’Elysée, Ségolène Royal, a appelé dès dimanche soir à des alliances « partout » avec le MoDem, le numéro un socialiste, François Hollande, a assuré que le PS « n’était pas dans une stratégie d’alliance ».
Du coup, si à Marseille, le parti de François Bayrou a choisi de s’allier avec le socialiste Jean-Noël Guérini, rien ne va plus à Paris. Bertrand Delanoë a conclu un accord avec les Verts, ses alliés traditionnels, et ne proposera un « partenariat original » aux « bayrouistes » qu’après le second tour.
